Mon patron, cet abruti (7 / 7)
Datte: 04/12/2017,
Catégories:
ff,
Collègues / Travail
... c’est l’inverse qui se produit. Ma cuisse remonte, mon bras entoure la taille de mon amie, et la voilà toute proche de moi. Des picotements courent sur ma peau meurtrie de dizaines d’égratignures, mais c’est à peine si je le remarque, émue de sentir la proximité du corps de Cheryl, et le contact de la peau de ses jambes qui me semble douce et fraîche. — Tu as chaud, murmure-t-elle en souriant et en se blottissant contre moi comme si elle avait froid. Ma main lui caresse le dos, en petits mouvements rapides, presque machinalement, comme si je voulais la réchauffer, puis, presque sans y penser, je ralentis le rythme, arrondis les doigts, laissant courir le bout de mes ongles le long de sa moelle épinière. Cheryl émet un petit gloussement amusé, et je la sens qui frémit. Elle aime que je lui gratte le dos, et cette constatation me fait sourire. J’adore ça, moi aussi. — Tu as bien dormi ? je demande.— Hmmm… Mes doigts glissent doucement, de sa nuque jusque dans le creux de ses reins, rencontrent les nombreux plis formés par l’étoffe de la robe de nuit, s’y arrêtent, hésitent, puis remontent lentement, accrochant légèrement le fin tissu. J’ai peur de toucher sa peau, et pourtant j’en ai étrangement envie. Quelque chose de chaud coule dans mes veines, m’échauffe le sang et les sens, me donne envie de me laisser glisser dans un tourbillon de douceur. J’entame un deuxième voyage vers le bas. Mes ongles hésitent sur le fin coton, se posent en crochet entre les plis et tirent ...
... doucement vers le haut, puis à nouveau vers le bas. L’étoffe glisse sur la peau, se répand en caresses le long de la courbe des reins, jusque sur le galbe des fesses… Cheryl ne bouge pas, ne proteste pas, je perçois juste un léger frisson qui lui parcourt le dos, alors j’ai une envie folle de m’enhardir, de vraiment toucher ce corps svelte et souple qui s’est coulé tout près du mien. Que m’arrive-t-il ? Pourquoi ai-je cette envie ? Je devrais cesser ce jeu, mais ne puis m’y résoudre. Je me rends compte que j’ai quelque part un vide à combler. Un état de manque affectif. Une soif de tendresse, de douceur, de complicité. Les marques de coups sur le beau visage de Cheryl m’émeuvent et me révoltent tout à la fois. Pourquoi lui ont-ils fait tant de mal ? Darville semblait mettre un plaisir et une fureur sadiques à la gifler et à lui tirer les cheveux. Le vol des précieuses images suffisait-il donc à déchaîner autant de fureur haineuse ? Ma main redescend, entraînant une nouvelle fois l’étoffe, qui résiste finalement, alors mes doigts glissent, atteignent l’ourlet, et lorsqu’ils le dépassent, le temps s’arrête brusquement, je retiens mon souffle, mon geste. Je suis comme figée, attendant sans doute que quelque chose se passe. Mais quoi ? Près de ma joue, Cheryl soupire, il me semble qu’elle vient de bouger très légèrement, juste pour accentuer le contact, pour m’inciter à poursuive. Mes doigts s’activent, remontent peu à peu dans le creux de son dos, par-dessous la robe de nuit. Mes ...