1. La balade australienne


    Datte: 03/07/2017, Catégories: fh, inconnu, voyage, bateau, amour, jalousie, cérébral, pénétratio, mélo, portrait, policier, aventure, amourdram,

    ... risquait de lui nuire, cela ne suffisait pas pour l’éliminer. Encore deux jours jusqu’à Darwin, c’était jouable. L’arrivée vers la capitale des territoires du nord se fit par Palmerston, ville éminemment calme et résidentielle. Un van Combi VW ne pouvait qu’éveiller les soupçons, il fallut donc rapidement passer et surtout se faire oublier. Hubert, Nancy et leur fonctionnaire captif, se retrouvèrent donc dans cette métropole qui n’en a que le nom. La situation de la ville, entre équateur et tropique du Capricorne ne lui donne que deux saisons :Dry and Wet… !Dry, il fait chaud et sec,Wet, il fait chaud et humide. La constante, c’est la chaleur. Une chaleur omniprésente et accablante. Accablante au point de marquer les esprits. La chaleur ralentit tout. La chaleur anesthésie tout. Bien sûr, pas question de baignades pour se rafraîchir, entre méduses et crocodiles marins, les plages, sauf quelques-unes telles Mindil Beach, ne sont pas hospitalières. Qu’importe, ce sont, justement, ces genres d’endroits qui accepteraient leur transhumance. Perth était cosmopolite, mais Darwin l’était bien plus. Le centre-ville était certes moderne, mais cela était surtout dû aux cyclones récurrents qui, à échéances rapprochées, détruisaient tout sur leur passage. Ce n’était pas cette partie-là qui les intéressaient. Ils cherchaient plutôt l’endroit où étaient lesbackpackers, tous ces routards, ces pseudos aventuriers qui viennent chercher un petit frisson et la douceur de vivre dans les ...
    ... territoires du nord. C’était le meilleur moyen pour eux de passer inaperçus et de glaner quelques renseignements sur les possibilités d’embarquer discrètement vers le Timor ou l’Indonésie. La chose fut plus aisée qu’il n’y paraissait. Il était possible d’embarquer sur un de ces petits yachts mouillants au port de plaisance. Ces capitaines étaient tout autant « bohème » que toute cette faune qui squattait la ville, mais eux avaient besoin de plus d’argent pour faire fonctionner leur bateau. Un petit passage clandestin contre une bonne rétribution arrangeait bien leur affaire. Erik, un batave en errance depuis plusieurs années était l’homme de la situation. Il avait quitté les polders de son enfance avec femme et enfants pour un tour du monde qui durait maintenant plus de six ans. Le reste de sa famille s’étant lassé, était rentré au pays. Lui continuait, il errait d’îles en îles et vivait de petits trafics. La transaction fut « topée » pour 5000 dollars US. Et l’embarquement se ferait le lendemain soir. Il ne leur restait plus qu’à trouver l’argent. — Je vais échanger mes traveler’s, dit Nancy.— Certainement pas, lui répondit Hubert, tu ne serais pas sortie du bureau de change que tous lescops du comté t’attendraient.— On fait comment alors ?— Il y a plus simple… Elle observa alors son compagnon opérer une lente transformation. Il commençait par un lavage méticuleux du corps et des cheveux, puis, extraction du sac marin d’un costume de toile et d’une chemise beige suivi d’un fer à ...