La balade australienne
Datte: 03/07/2017,
Catégories:
fh,
inconnu,
voyage,
bateau,
amour,
jalousie,
cérébral,
pénétratio,
mélo,
portrait,
policier,
aventure,
amourdram,
... repasser de voyage. L’australienne le regardait œuvrer : il se peigna les cheveux, avec une raie légèrement sur le côté et retenus à l’arrière par un catogan. Il s’attaqua ensuite à la barbe qu’il rectifia pour lui donner un côté soigné. Une fois habillé, il avait tout l’air du bourgeois bohème en virée touristique. Hubert tira ensuite de son sac un livre, une vieille édition brochée à couverture épaisse. Très délicatement, à l’aide d’un fin couteau, il incisa la reliure et, tel un magicien, d’un mouvement de la main et d’un sourire narquois, fit apparaître un rectangle de plastique, une carte de crédit. Quand il sortit de la camionnette, Nancy lui demanda : — Tu pars draguer, Frenchy ?— Ouais, je vais séduire une banquière, répondit-il en lui faisant un clin d’œil. Hubert avait quelque argent de côté, suite à la vente de l’entreprise, argent qu’il avait remisé dans une banque à Dover dans l’état du Delaware. Cet état, malgré sa situation aux États-Unis, est des plus hospitaliers, avec une législation aussi accueillante pour les entreprises que pour leurs capitaux. Ce pécule n’était pas à son nom mais à celui d’une société écran et disponible discrètement, partout dans le monde, avec ce petit morceau de plastique et son code. Nettement plus pratique qu’une carte visa qui peut être suivie à la trace… Là, rien, impossible de savoir qui profite de l’argent. Vous avez dit quoi ? Paradis fiscal ? Meuh non… Hubert rejoignit donc sa compagne, lesté d’une liasse de billets verts pour ...
... une valeur de dix mille dollars US : il fallait prévoir les faux-frais. La vie frugale qu’il avait décidé de mener était son choix, mais il ne voulait pas la faire partager indéfiniment à une compagne… Maintenant que compagne il avait ! Une partie de l’argent fut remise à Erik à titre d’acompte, le reste devant être versé à destination… Restait le sort de l’agent de police, toujours ligoté dans le van. Hubert se demandait comment le libérer sans que cela ne compromette leur fuite. Il lui vint l’idée d’utiliser son téléphone portable. — Dis-moi, mec, comment s’appelle ta femme ?— Peggy— Ok ! et il chercha dans le répertoire un numéro correspondant à ce nom.— Peg, C’est bien ça ?— Oui Monsieur. Il avait chargé la batterie du téléphone. Il envoya un SMS à ladite « Peg » : « Madame, si vous voulez retrouver votre mari, contactez ses collègues pour repérer ce téléphone portable, il devrait rester en fonction une journée. » Ne connaissant pas d’autre moyen, il appela l’horloge parlante en France, qui allait débiter ses tops inlassablement. Ne bougeant pas, la charge du téléphone devrait tenir plus qu’une journée. Le temps pour les autorités de repérer le van et son occupant garé à l’ombre d’un arbre… L’embarquement se fit dans l’heure qui suivit ! Erik barrait plein nord, l’œil un peu sur l’horizon, mais surtout sur Nancy. Ce regard concupiscent la dérangeait franchement et elle en fit part à son compagnon. — Ce mec ne me plaît pas Frenchy !— À moi non plus, mais pour ce qu’on lui ...