1. La balade australienne


    Datte: 03/07/2017, Catégories: fh, inconnu, voyage, bateau, amour, jalousie, cérébral, pénétratio, mélo, portrait, policier, aventure, amourdram,

    ... de ce pays.— Ensemble ? demanda-t-elle.— Tu vois une autre option ? lui répondit-il. Ils s’endormirent ainsi, Nancy sur la poitrine d’Hubert. Chacun, la tête peuplée de ses propres rêves. Ils passèrent Leonora, la ville des mines d’or et continuèrent leur route au milieu de ce paysage semi désertique où la latérite donnait cette persistante couleur rouge sombre. La chaleur était accablante, mais ils s’arrêtaient peu. Leur but était maintenant de rejoindre Darwin le plus rapidement possible. Ils piquèrent vers la côte, plus peuplée, où ils se fondraient dans la masse. La route, longue et monotone commençait à les exaspérer. L’aire de repos où ils s’étaient arrêtés cette nuit-là, n’avait rien de particulier, une parmi tant d’autres. Toujours la même chose, des pistes pulvérulentes, une végétation quasi inexistante et des toilettes sèches. Seule touche de civilisation dans cette immensité rougeoyante. Une aire de repos calme, où ils passèrent une soirée agréable et une nuit reposante. Complètement reposante, si à l’aube, une pétarade de motos n’avait troublé leur quiétude. Le bruit fit sursauter Nancy. Elle jeta un regard vers l’extérieur puis réveilla Hubert : —Shit happens Frenchy, réveille-toi, dehors, les emmerdements arrivent ! Hubert observa aussi l’extérieur et ce qu’il vit ne le rassura pas. Deux hommes à l’allure équivoque venaient de béquiller des motos tout terrain et regardaient dans leur direction. Il remarqua aussi que les trucks, garés ici hier soir, étaient déjà ...
    ... repartis. Ils étaient donc seuls. Elle lui expliqua sa stratégie et il l’accepta. Il prit son coutelas, le passa dans la ceinture de son short, puis sorti du van et s’en éloigna un peu. Les deux hommes le suivaient du regard. Après une longue minute, ils se détachèrent de leurs motos et se dirigèrent vers lui. — Hey, man, dit l’un des deux.— Salut, répondit Hubert.— T’es pas d’ici, man— Non— T’es d’où ?— De France— C’est loin— Ça, on me l’a déjà dit. Hubert entendit le léger bruit que faisait la porte arrière du van, Nancy venait probablement d’en sortir. Selon les consignes qu’elle lui avait données, il s’écarta encore d’une vingtaine de mètres du véhicule. — Tu sais, man, ici, t’es chez nous !— P’t’être, j’en sais rien.— Et pour être chez nous, faut payer !— Nan !—Fuck, moi j’te dis que tu vas payer, cinq cent dollars ! Immédiatement !— Nan ! Il voyait maintenant, dans le dos des loubards, Nancy qui courrait de bosquets en bosquets pour se positionner. — J’parierais qu’t’as une blonde dans ton tas de tôle.— …— J’me suis jamais fait une française, paraît qu’elles sont chaudes.— N’essaye même pas, dit Hubert en sortant son coutelas Les malfrats réagirent immédiatement, l’un s’armant d’un couteau à cran d’arrêt et l’autre sortant d’une de ses basques une chaîne de tronçonneuse, qu’il fit tourner autour de sa main gantée de cuir. Ils s’écartèrent pour prendre le français en tenaille. — Alors, tu payes ou on te crève ! Le caïd n’avait pas terminé sa phrase que deux détonations ...
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