Lutte des classes
Datte: 12/12/2017,
Catégories:
fh,
amour,
nonéro,
... malaise. Il apparaît enfin, la mine impassible. D’un signe de main il les invite à le suivre. — Je ne peux rien vous dire pour l’instant. Ce n’est pas un malaise cardiaque, votre mari n’est pas en danger immédiat. Mais nous devons lui faire subir des examens plus complets. Nous avons fait des prélèvements mais nous n’aurons les résultats que demain. De toute manière, compte tenu de son état, nous le gardons ici.— Il sortira demain, demande Annie.— Vous m’avez dit qu’il n’avait pas voulu consulter malgré sa fatigue. Nous n’avons donc aucun élément. Aussi, je ne peux rien dire, c’est le professeur qui décidera. Revenez prendre des nouvelles demain à midi. Mais il est probable qu’il devra suivre un traitement sûrement contraignant. Maintenant excusez-moi, mais d’autres patients m’attendent. Tous deux sont rentrés, sans échanger un mot. Ils sont inquiets pour la santé de Paul. Mais aussi pour le fonctionnement de l’entreprise. Julien la raccompagné chez elle. Les enfants bouleversés attendaient leur mère. Elle essaie de leur faire bonne mine, mais ne les trompe pas. Julien est venu en avance au boulot. Annie, la mine fatiguée l’attendait. — Écoute, Julien, nous ne pouvons pas arrêter l’entreprise. Tu remplaceras Paul jusqu’à son retour. Tu connais tous les chantiers et même les clients. Agis du mieux possible, comme si c’était pour toi. » Les ouvriers arrivent eux aussi en avance, soucieux pour leur patron, mais surtout pour l’avenir de la boite. Annie les rassure, tout continue ...
... comme avant, Julien dirigera momentanément le travail. Tous approuvent cette décision, depuis quelques temps c’est lui qui mène tout. Ce n’est qu’à deux heures, à la reprise du travail qu’enfin Annie peut leur donner des nouvelles. Son mari est hospitalisé pour une semaine au moins. Il confirme la décision de son épouse. Puis elle prend Julien à part dans le bureau. — Je n’ai pas compris tout ce qu’ils m’ont dit, manque de plaquettes dans le sang je crois. Mais c’est très grave. On lui commence un traitement dès aujourd’hui, je vais le revoir ce soir.— Je viendrai avec toi. » Il ne sait plus s’il l’a lu, ou si c’est une émission de télé, mais il a entendu qu’un manque de plaquette signifiait souvent une leucémie. Et ce sont bien les symptômes dont souffrait Paul qui étaient décrits. Il n’a pas voulu le dire à Annie, elle l’apprendra bien assez tôt ! Ensemble, ils vont à l’hôpital. Le professeur n’a pas donné son diagnostic. Paul confirme de vive voix à Julien ce qu’il avait dit à son épouse au sujet de l’entreprise. Pour laisser un moment d’intimité au couple, il sort dans le couloir, cherche l’interne et lui dit qu’il a compris la nature du mal. Et il obtient confirmation. Mais le professeur veut le dire avec précautions à son épouse. Paul alterne les séjours à l’hôpital pour les chimiothérapies et le repos à la maison. La nature de sa maladie a vite été connue. Mais l’entreprise tourne car Julien y met tout son cœur. Les clients, d’abord inquiets, ont vite repris confiance. ...