1. Lutte des classes


    Datte: 12/12/2017, Catégories: fh, amour, nonéro,

    ... Julien. Après son départ, il est resté sans voix. La rencontre imprévue lui a rappelé combien il tenait à Anne ; il en a presque oublié le cadeau que venaient de lui faire ses amis. Ceux-ci ont interprété son silence comme le remerciement d’un timide. Il les a embrassé longuement, surtout Annie. Toute la semaine Julien a pensé au rendez-vous du vendredi au bureau d’études. Ce ne sera peut-être pas elle qui lui remettra les documents. Mais même si c’est elle, que lui dira-t-il ? Pour elle il n’a été qu’une aventure qu’elle veut probablement oublier. Enfin, elle n’a pas eu l’air de trop lui en vouloir de l’avoir aimé. C’est avec une grande anxiété qu’il s’est présenté au bureau. Une secrétaire l’a reçu, a téléphoné, lui a demandé d’attendre une minute. Quelques instants plus tard, Anne est venu le chercher pour l’amener dans son bureau. — Voici les papiers officiels, en double exemplaires, l’un pour vous, l’autre pour l’autre partie. Il est entendu que vous les lui remettrez.— Je vous remercie, dit-il en ramassant les feuillets, est-ce que je vous dois quelque chose ?— Non, tout a été réglé, vous voilà devenu associé dans l’entreprise. Je vous félicite, il est rare d’obtenir une promotion aussi rapidement.— Je ne m’attendais pas à ce geste, je leur dois tout et c’est eux qui me remercient.— Vous avez du les séduire, c’est un de vos dons et vous savez l’utiliser dans la vie. » Sentant l’attaque directe sous cette phrase d’apparence anodine, il se révolte et refuse de se ...
    ... laisser insulter. — Écoutez, mettons les choses au point. Il est vrai que je suis parti de chez vous sans un mot après avoir eu une attitude que vous pouvez juger blâmable. Mais si j’ai agi ainsi, c’est parce que vous m’avez provoqué, ou plutôt votre ancien amant. Je ne suis pas fier de ce que j’ai fait, je vous aurai préféré consentante. Je doute que vous vouliez me poursuivre en justice, sinon vous l’auriez déjà fait. Alors réglons aujourd’hui cette situation, nous n’aurons sûrement plus jamais l’occasion de nous revoir. Que voulez-vous que je fasse ? Cette diatribe désarçonne Anne. Elle voulait juste lancer une pointe afin de le diminuer certes, mais aussi de le provoquer et pour se prouver qu’il ne comptait plus pour elle. Mais elle avait oublié combien cet homme avait du caractère et de la volonté. Et au fond d’elle-même elle l’admire. Depuis cette fameuse nuit, elle a eu quelques aventures, mais jamais le miracle du plaisir ne s’est reproduit. Lui seul est arrivé à la tirer de la léthargie sexuelle. Inconsciemment, elle voudrait renouveler cette relation. — Je ne vous demande rien. Vous avez raison, c’est une affaire passée et je ne vous ennuierai plus. Mais personnellement je ne l’oublierai jamais.— J’espère que pour vous cela restera un souvenir agréable, pour moi il est inoubliable. Pour la première fois je croyais avoir trouvé une femme intelligente qui m’ait compris, je vous estimais beaucoup et je croyais même que vous éprouviez quelques sentiments pour moi. Mais je me ...