1. La Voyageuse Solitaire


    Datte: 13/12/2017, Catégories: h, fh, fplusag, jeunes, couple, jardin, voyage, autostop, fsoumise, cérébral, revede, noculotte, BDSM / Fétichisme Masturbation orties, journal,

    ... deux doigts de le lui dire. Quand même, moi qui étais persuadée qu’il allait me baiser sauvagement, ce dernier soir avant mon escapade… Eh bien, Sophie, tu ne connais rien à la psychologie masculine, voilà tout ! Parions donc que j’en saurai un peu plus long lundi prochain. Quand même, je n’allais pas laisser Olivier bouder si sottement. Allait-il me résister bien longtemps ? À moins qu’il ne décide de dormir sur le canapé du salon, ce qui serait vraiment trop stupide. Mais non, il est venu dans la chambre et a été surpris de me trouver en bikini rouge. Sur les plages, il le trouve très bien, ce petit bikini. Il m’approuve même quand j’ôte le haut, comme tant d’autres filles. Mais il est alors à côté de moi, propriétaire flatté que les messieurs me lorgnent et même me désirent, moi qui fais la chatte à côté de lui, moi qui ne regarde que lui, mon homme. Je n’allais pas y couper, à la scène que j’avais prévue. — Tu vas pas mettre ça là-bas ? Et moi, angélique, avec le regard d’une innocence de premier matin du monde : — Mais, Olivier, je le mets toujours, partout ! Tiens, regarde le pyjama que j’emporte. Très sage, le pyjama ! La voilà, la gaffe ! Celle-là, je ne l’avais pas vue venir. Mais après tout, on peut me voir en pyjama sans pour autant me sauter dessus, pour me sauter, comme disent les machos. En chantonnant, j’ai ensuite essayé mes sous-vêtements. L’ensemble mauve en dentelle. Faite au carreau, avait prétendu la vendeuse qui avait ajouté, en les effleurant du dos de ...
    ... la main, que j’avais des seins certes pas très gros mais "absolument ravissants". Le sage slip blanc, très fillette, et le soutien-gorge assorti. Je me suis regardée dans la glace, ai fait la moue, levé les épaules et replacé le haut dans l’armoire. J’ai regardé Olivier. Qu’il était malheureux ! En riant, je me suis jetée sur lui. — Mais c’est toi que j’aime, Olivier ! Ne fais pas la tête. Tu veux me mettre une ceinture de chasteté ? D’accord ! Me coudre les grandes lèvres ? Si tu veux ! Une armure ? Tiens, nous aurions dû acheter celle de la boutique du château de Chambord. Quel tintamarre, quand j’aurais fait mon strip-tease pour les copains !— Sophie… Mais je ne riais plus. Tout pouvait basculer. Qu’il me repousse et me tourne le dos, et l’irréparable aurait été accompli. Je n’aurais pas supporté un tel dédain. Nos bouches étaient très proches. C’était à lui d’avancer un peu la tête et de prendre mes lèvres entrouvertes. J’allais me relever quand il s’est décidé. Quand même ! Il a sûrement pensé, après, que j’étais rassasiée d’amour pour au moins trois jours. Que j’aime sa rageuse fougue, cette tendresse mêlée soudain d’une telle brutalité quand je suis sa proie docile et alanguie ! Je suis partie de bon matin. Mon grand-père cite parfois cette phrase de Montherlant, la seule de lui qui soit lisible, prétend-il : "Le voyageur solitaire est un diable". J’y pensais en roulant. Je m’étais habillée sage, jupe de toile très convenablement boutonnée, chemisier de soie bleu clair ...
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