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Les randonneurs
Datte: 04/07/2017, Catégories: fh, couple, forêt, collection, jalousie, noculotte, massage, humour, nature,
... spontanément une autre assure sa protection en bordure de chemin. Cette organisation, réelle bien que non inscrite au règlement est-elle responsable des absences fréquente du chasseur de culottes ? On le voit de moins en moins dans le groupe. Geneviève s’est beaucoup rapprochée de Sabine. Elles encadrent habituellement l’adjoint en tête de colonne. Les haltes casse-croûte sont plus joyeuses. Sans le vouloir j’ai organisé un concours des plus beaux rires et sourires. Anne paraît plus détendue, hélas trop souvent encore je la retrouve rêveuse. Je lui manque, je la laisse trop souvent seule. Pourquoi ne marchons-nous pas plus souvent ensemble ? Pour lui plaire je diminue le nombre de prises de vues. Personne ne s’en plaint. Mon Sony reste dans ma poche pour un événement exceptionnel. Ce midi, monsieur le maire nous a rejoint en voiture au point de ralliement. Geneviève l’accueille officiellement, car Sabine et monsieur l’adjoint se sont attardés pour vérifier le bon déroulement de l’abattage des arbres. Tout le monde a réclamé une photo du groupe rassemblé autour de l’illustre visiteur. On a dépêché deux coureurs au-devant des attardés et on a crié leur nom. Ils arrivent tout rouges et essoufflés. Le malheureux adjoint est suivi par un pan de chemise échappé de son pantalon. C’est l’œuvre, personne ne le contredira, d’une branche facétieuse accrochée pendant sa course. Madame Sabine en rit et raconte le pourquoi du comment. Geneviève redresse la situation : j’immortalise cet ...
... instant savoureux où l’épouse remet en place ce que la maîtresse avait dérangé. Monsieur le maire en sourit. Cet adjoint dévoué est irremplaçable et il le félicite solennellement pour l’ensemble de son œuvre. Sabine applaudit plus fort que les autres ce petit discours improvisé et ces félicitations bien méritées, elle en sait quelque chose. Après une entorse de la cheville, il faut redoubler de précautions. Les rechutes sont fréquentes. Anne s’est fait très mal en glissant sur un trottoir mouillé. Cette fois je vois sa cheville enflée, ce n’est pas du chiqué. — Mon chéri, tu ne peux pas manquer cette sortie de samedi. La collation sera servie sous un chêne centenaire en présence des conseillers municipaux au grand complet. Je ne commettrai pas d’imprudence, je veux guérir vite.— Je pourrais prêter mon appareil à Adrien, il remplira parfaitement mon rôle.— Et tu vas lui laisser cet honneur ? Non, ne te sacrifie pas. Je suis une grande fille, je te promets de ne pas m’ennuyer. Je vais profiter de l’occasion pour broder. Veux-tu que je me reproche pendant des années de t’avoir fait manquer un événement aussi rare ? Pourquoi accorde-t-elle autant d’importance à cette collation ? Son insistance est étrange. J’ai chassé tous mes vieux démons. Inconsciemment ce besoin de me vanter un incident presque banal réveille ces abominables soupçons. L’entorse du cœur réclame des précautions, les rechutes sont extrêmement graves. Je vois arriver la peau de banane, je sens mon cœur glisser. Anne ...