1. Les randonneurs


    Datte: 04/07/2017, Catégories: fh, couple, forêt, collection, jalousie, noculotte, massage, humour, nature,

    ... remercier Sylvain d’avoir rebousté notre activité sexuelle et d’avoir rendu ses ailes à Cupidon. En attendant, la vie peut reprendre son cours. Je m’en veux beaucoup de m’être montré aussi chagrin sans raison valable. Il ne s’est rien passé de répréhensible. Je me suis fait du mal et Anne en a souffert. Au fil des jours, apparaissent certains changements. Aux accès d’euphorie succèdent parfois des heures de mélancolie. J’entends moins de chants, je rencontre des regards tristes, je surprends des mines désolées. À mes questions inquiètes Anne répond : — Je suis songeuse? Pas plus que d’habitude. Tout va bien. Merci de t’inquiéter, mais rien ne le justifie. Je ne revois plus dans ma rue le sosie de Sylvain ni son loulou blanc. L’autre jour Anne m’a déclaré : — Quand j’aurai brodé mon prénom sur mes culottes, je broderai le tien en bleu sur tes slips, ainsi le plaisantin qui m’a dérobé du petit linge sur le fil du jardin aura peur d’être repéré. Toutes les filles du club ont décidé d’en faire autant pour le dissuader.— Heureusement, mes parents ne m’ont pas appelé NABUCHODONOSOR ! Pourquoi céder à un vent de folie ? Ton voleur s’appelle peut-être bourrasque. Je plaisante pour cacher mon ennui. J’ai cru à la fameuse collection du guignol de la poste. N’a-t-il pas bâti sa légende de grand séducteur sur quelques vols de lingerie intime ? Cette légende lui ouvrirait maintenant les portes de la folle du logis de celles qui se vexent d’avoir été oubliées. Leur imagination les ...
    ... conduit à espérer la venue prochaine du prince charmant. Ainsi, la culotte volée, il lui reste à remporter sans résistance une place impatiente de se rendre. J’évite de faire partager mes soupçons pour ne pas alimenter inutilement l’envie d’appartenir au cercle des élues. Peut-être suis-je plus près de la rechute que ma chérie. La paranoïa me guette. J’ai bâti tout un roman sur cette culotte brodée pour apprendre soudain que c’est un effet de mode au sein d’un cercle fermé de ménagères. Aux joies de la randonnée j’ai décidé d’ajouter le plaisir de la photo. Les paysages, les personnages, les groupes en transformation, les anecdotes croustillantes, les petits événements. Avec un appareil numérique on peut enregistrer un peu tout. Le travail le plus difficile sera le tri, le rejet des photos de mauvaise qualité ou sans intérêt. Ainsi je vais pouvoir parcourir d’avant en arrière le flot des participants, créer une mémoire de nos sorties, et pourquoi pas organiser une exposition annuelle. Sans sermon, la crainte d’être épinglé inspirera de la retenue aux plus audacieux. En même temps, je trouve dans cette activité l’occasion, non formulée, de rendre à Anne un peu plus de liberté dans le choix de ses compagnes ou compagnons de route. Bien entendu je m’interdis les photos compromettantes des couples cachés derrière les feuillages bas ou des personnes obéissant aux impératifs des besoins naturels. Anne supervisera mon travail. Premier résultat tangible, quand une dame doit s’isoler, ...
«12...8910...13»