1. Les randonneurs


    Datte: 04/07/2017, Catégories: fh, couple, forêt, collection, jalousie, noculotte, massage, humour, nature,

    ... en fait trop. Nul n’est indispensable, pourquoi le serais-je, pourquoi veut-elle m’éloigner ? Donc, tôt le matin je rejoins la troupe sur la place. Comme d’habitude Sylvain se fait attendre. On ne s’en émeut plus, c’est devenu une habitude. Aucun mari n’ira le supplier de venir. Adrien est flatté de ma demande, il me remplacera avec plaisir. Tout le monde souhaite un prompt rétablissement, je suis un bon mari et ma femme mérite mes meilleurs soins. Y a-t-il de l’ironie dans ces propos. Je deviens trop susceptible. Je reprends le chemin de la maison à pas lents. À cent mètres devant moi, d’une petite rue débouche un loulou blanc tirant une laisse. Je me colle dans une porte encadrée d’une haie à tailler. Au bout de la laisse apparaît le maître. Il marque un arrêt, observe la rue et part en direction de notre maison. A-t-il pris l’habitude de suivre cette route le samedi matin ? Autre habitude étonnante, des voisins ont dû la noter, il arpente maintenant le trottoir devant chez nous. On n’est pas à Massabielle, quelle apparition attend-il ? Si quelqu’un se montre, je le jure, ce ne sera pas une vierge ! Les volets sont clos. Le loulou s’impatiente, tire sur la laisse en direction de mon jardin. Ce chien a des habitudes lui aussi. Il a également celle de lever la patte contre les poteaux de la porte : je tiens l’un des coupables de ces traces malodorantes. Maintenant l’habitué sonne à la porte. Il examine les environs puis attend. La porte s’ouvre. Apparaît Anne, cheveux en ...
    ... bataille. Elle occupe le passage. Ils discutent, Sylvain doit avoir des origines latines, il s’exprime beaucoup avec les mains. Celles d’Anne maintiennent fermée la robe de chambre. La conversation se prolonge sur le pas de porte. Quand on attend quelqu’un pour un rendez-vous prévu, on le fait entrer. Le toutou emporte la décision, il se faufile entre les jambes de ma femme. Il faut le rattraper. La ruse fonctionne, les protagonistes disparaissent, la porte se referme. Depuis quand un toutou est-il capable d’arracher sa laisse des mains de son maître ? J’avance, je vais enfin savoir. Ils n’ont pas pris le temps de refermer la porte à clé. J’entre sur la pointe des pieds. À gauche la porte du salon est fermée. Par la porte ouverte du séjour, à droite, m’arrivent les voix. — Tu as rattrapé ton chien, tu peux t’en aller. C’est quoi cette histoire. Tu es fou mon ami. Je suis mariée, je suis heureuse en ménage, tu le sais. Combien de fois devrai-je te le répéter. Tiens-tu à me compromettre aux yeux du voisinage. Si mon mari apprend que tu me rends visite il va imaginer que je le trompe. Allez, va-t’en ! Je ne comprends pas la réplique courte. — Stop, relève-toi, cesse de me baiser les pieds. Tu es ridicule.— Je te vénère. Tu es la femme la plus honnête de cette ville, c’est pourquoi je suis tombé amoureux fou de toi. Je te baise les pieds en signe d’adoration.— Oui, mais tire tes mains de mes jambes et va raconter ton baratin à d’autres. Ici il n’y a pas de petite culotte à gagner.— ...