1. Un trou cyclopéen


    Datte: 22/12/2017, Catégories: hh, hbi, inconnu, complexe, bizarre, sexshop, cinéma, hsoumis, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation facial, hsodo, méthode, confession,

    ... voir la semence sortir, blanche, épaisse et collante… Juste le temps d’essuyer un peu le sexe avec du papier (j’aime bien finir le travail proprement) qu’il disparaît dans le trou noir. Il n’y aura pas de remerciements, pas de témoignage de gratitude : il a eu son plaisir égoïste que j’ai accepté de lui donner, il peut partir soulagé. Il ne saura rien de moi, je ne saurai rien de lui. Se sentir un objet sexuel, attendre le chaland en ne proposant que ses mains et sa bouche. Parfois, certains demandent plus. Après une fellation, ils retirent leur sexe pour le faire réapparaître quelques instants après avec un préservatif. Ils veulent mon cul, les salauds ! Je les devine collés contre la paroi pour ressentir la plus grande amplitude de mouvement de mon anus dilaté passer et repasser sur les pourtours de leur verge. À moins que je colle mon petit postérieur contre la cloison pour qu’ils s’activent. Les cadences sont parfois énergiques ; il faut arriver à se tenir à quelque chose pour ne pas que son cul puisse être repoussé de la paroi. Un jour, une queue énorme est apparue, basanée, magnifiquement veinée. Le gland emplissait ma bouche, j’avais du mal à aller au-delà. Il est réapparu avec un petit parapluie de latex : il voulait ma rosette lui aussi. J’ai eu peur de ses ...
    ... mensurations, j’ai refusé l’étreinte. Des petits coups contre la cloison ou un rythme qui ralentit indiquent que mon étalon a joui. Le préservatif et sa donation, et déjà le sexe qui débande, comme fatigué de ces sensations fortes. Savoir que des hommes vont rentrer chez eux apaisés parce qu’ils auront trouvé grâce à moi un soulagement temporaire, c’est le plaisir que j’éprouve avec ces inconnus. Le sexe et la nourriture : des activités non délocalisables et toujours renouvelables. Tant qu’il y aura des êtres humains, il y aura besoin de manger et de trouver du plaisir sexuel. C’est beau de faire plaisir sans forcément trouver le sien ! Se sentir un peu salope, un peu soumis, et y prendre goût… Quand plusieurs queues sont passées, l’orifice est légèrement visqueux ; des gouttes de sperme sont par terre, des traînées poisseuses contre la cloison. J’aimerais bien nettoyer ces lieux à la fin de la nuit, m’imaginer ce qui a bien pu se passer dans ces cabines et dans ces salles. Effacer les dernières traces de jouissance. Vieux cochon pervers ou jeune homme athlétique, le glory hole, c’est l’égalité démocratique du plaisir. Quel beau symbole que ce sexe, arrivé du néant, se dressant face à moi pour éjaculer son liquide vital ! Un trou cyclopéen où les individus s’appellent tous « Personne ». 
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