1. Pour une Queue Montrée (4)


    Datte: 28/12/2017, Catégories: Divers,

    Pour être franc, j’ai adoré coucher avec ma sœur. Elle m’a fait passer un moment particulièrement heureux ; cet après-midi-là fut une très belle expérience. Accepterais-je si c’était à refaire ? Peut-être… Sûrement… Elle faisait partie de mes meilleurs coups maintenant, c’est un fait. En revanche, je ne fis pas mon petit rituel. D’habitude, comme je couchais toujours avec des filles dont j’avais fait connaissance au préalable, je gardais toujours dans un dossier de mon ordinateur une photo de chacune après avoir fait l’amour. Certains y verront un côté psychopathe, d’autres un côté beauf qui répertorie ses « trophées » ou son « tableau de chasse »… Pour moi, c’était une façon de ne pas les oublier, de garder un souvenir de ces jeunes femmes, et de voir leur portrait avec les doux événements qui s’y rapportent. Même de prendre de leurs nouvelles, de temps en temps. Mais je n’y mis pas de photo de Laurianne. Quel hasardeux pirate ou un ami indiscret pouvait trouver ce dossier ? Que l’on apprenne que j’ai couché avec Amandine, Charlène, Ophélie, peu importe. Mais avec Laurianne… Après le bonheur arrivèrent les complications. Le soir-même, pendant le dîner, il y avait déjà comme une distance entre nous qui grandissait, surtout vu que l’on était avec nos parents – nous vivions encore chez eux. Quand j’eus fini de me brosser les dents, Laurianne entrait dans la salle de bains pour le faire. Nous nous sommes croisés, et restâmes un instant là, face à face. Aucun ne savait quoi dire, ...
    ... alors je fis : « Bon ben… bonne nuit, grande sœur. — Bonne nuit, petit frère. » Et après quelques secondes de flottement, j’allai vers ma chambre et elle le lavabo. Seul, je me sentais comme liquéfié. Faible. Quelque chose s’était cassé en moi. Nous nous le sommes dit : grande sœur, petit frère. Qu’est-ce qui nous a pris ? Qu’est-ce qu’on a fait ? J’avais commencé à prendre des distances avec Laurianne, tout comme elle. Le plus dur, c’était de cacher la vérité à nos parents, surtout lors des repas : ils avaient bien remarqué que nous ne nous parlions pas beaucoup, et ils pensaient qu’on s’était violemment disputés. Ah, ç’aurait été bien plus simple… Sur le court terme l’excuse tenait, mais elle n’allait pas nous servir pendant des semaines. Alors nous donnions le change. Ou quand on ne le sentait vraiment pas, Laurianne ou moi, ou nous deux, décidions de manger hors de la maison, chacun de son côté. Il n’y avait personne à qui il nous était possible d’en parler. Qui, dans notre société, pourrait comprendre un inceste ? D’autant plus un entre frère et sœur ? Je crois que je commençais à comprendre la situation des homosexuels qui n’osent pas se dévoiler à leur famille ; mais encore, ça, on pouvait le dire à des amis ! Aujourd’hui, c’était établi dans les mœurs de la plupart des gens de notre âge. Pas l’inceste. Je cherchais des réponses sur Internet ; nous ne pouvions pas être les seuls à qui c’est arrivé. Mais c’est dur de trouver des témoignages sérieux. L’une des solutions ...
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