Pour une Queue Montrée (4)
Datte: 28/12/2017,
Catégories:
Divers,
... pour nous aurait été de voir un psy, ensemble ou séparément. Mais dire en même temps à nos parents que nous avions elle et moi besoin de consulter leur aurait fait se poser des questions. Au bout de presque deux semaines, j’étais très mal. Peut-être un début de dépression, que je tentais de masquer au mieux par des sorties entre potes et des sex-friends. Mais ne plus être avec Laurianne, ne plus pouvoir lui raconter mes ébats, lui présenter des garçons… Je ne savais même pas si elle avait repris sa vie sexuelle ! Notre éloignement me rongeait ; nos deux chambres n’étaient qu’à trois mètres et demi de distance, mais elle me paraissait si loin… L’amour familial que j’éprouvais pour ma sœur me poussa à relativiser ce que tous les pays du monde estiment innommable. Dans certaines langues, l’inceste se disait « honte ou déshonneur du sang ». Même le mot « inceste » signifiait « souillure » ou « impur » en latin. Au moins, nous avions de la chance d’être en France : sauf mariage, ce n’était pas interdit par la loi de coucher entre frère et sœur quand c’était voulu. Dans certains pays voisins, même avec majorité légale et consentement, on pouvait finir en prison. Pour mon instinct de frère, il était devenu presque intenable de ne plus être auprès de ma sœur. Il fallait réussir à revenir à nos habitudes heureuses et amusantes. On avait eu un rapport sexuel, c’est un fait, mais on devait maintenant vivre avec, ne nous en déplaise. Suite à de très longs jours de silence total, ...
... j’estimai qu’il était temps de crever l’abcès commun. Plus nous attendrions, plus ce serait difficile non seulement d’en parler mais surtout de continuer à tromper nos proches. Même si elle était dans sa chambre, je lui envoyai un texto. Je lui proposais d’aller nous promener, dans un parc par exemple, car nous devions en parler. Il y avait trop de poids sur chacun de nos cœurs et, même si ça n’allait pas être un moment facile et marrant, il allait nous faire du bien. Quelques minutes après, j’entendis une porte s’ouvrir dans le couloir, et des pas feutrés. Après avoir doucement tapé de l’ongle, ma sœur poussa ma porte et resta dans le battant, à me regarder, gênée. Elle était en tenue de ville, prête à sortir. Le cœur battant d’adrénaline et aussi un peu du bonheur de la voir, je me levai et lui fis une caresse fraternelle dans le dos en sortant. Le trajet était lourd. Il faisait beau, nous optâmes donc pour un parc. Nous trouvâmes un coin pas trop près des passants ni de gens seuls qui pouvaient écouter notre conversation. Après s’être assis dans l’herbe, nous regardâmes chacun face à nous, puis je brisai le silence en la regardant elle. — Bon ben… voilà. On pourra pas le changer. — Non… Tu… Tu regrettes ? Réponds-moi cash. Je suis… Je suis prête à l’entendre. M’imaginait-elle déjà comme satisfait de nos actes ? Ou espérait-elle que je regrette, mais en se préparant à la pire réponse ? Il fallait être honnête, lui mentir aurait rendu notre relation malsaine. — Je… ne regrette rien. ...