1. Mon enfer (8)


    Datte: 28/12/2017, Catégories: Divers,

    ... m’appelle Claude et pour le moment, je suis des cours de piano. — Je n’osais pas te le demander, mais c’est vrai que je suis ravie de briser la glace. Ce soir c’est assez calme, côté piste de danse ! Parfois j’ai quelques enragés qui un peu comme ce François ! — Oh ! Ce n’est pas un méchant garçon, mais il s’imagine que toutes les femmes lui courent après et je dois un peu comme pour toi, le remettre à sa place. — Bon, je n’étais pas seule au début de la soirée et l’ami… enfin celui qui m’accompagnait s’est découragé quand il a senti qu’il n’aurait sans doute rien ce soir… mais la musique m’a rattrapé et j’aime danser. — J’ai bien vu. Ce n’est pas souvent qu’une jolie femme reste seule chez moi. Elles sont souvent en couple et si tu reviens un vendredi soir ou un samedi, je ne suis pas sûr que tu trouves de la place sur le parquet. mximssct Tout en discutant, elle a fait bouillir de l’eau et un sachet odorant de thé vert infuse dans une grande tasse. J’entends aussi chanter une cafetière genre « expresso » qui elle aussi, distille autour de nous une odeur qui chatouille mes narines. En portant un plateau avec les deux récipients remplis de liquide fumant, elle revient vers le canapé sur lequel je ne bouge plus. Sans se poser d’autres questions, elle s’assoit tout près de moi et ses jambes gainées d’un nylon ajouré se découvrent largement, alors qu’elle prend l’assise toute proche. — Tu vas me trouver… audacieuse, mais… je te trouve belle. —… ! Merci ! J’ai sans aucun doute ...
    ... rougi au compliment. Il me surprend alors que je ne m’y attendais nullement. C’est arrivé comme ça, comme un cheveu sur la soupe. Et la rousse ne se départit pas de son calme ou flegme je ne sais pas comment dire. — J’ai eu tout de suite un petit béguin pour toi. J’ai vu le grand gaillard qui est arrivé en ta compagnie. Ça m’a rendu quelque part un peu… jaloux… Je note au passage cette manie de parler au masculin ! Enfin rien de bien grave, tellement de gens maintenant ne pratiquent plus correctement la langue française… je ne vais pas relever pour si peu. Elle se redresse légèrement, décollant son corps du dossier et s’empare du café qu’elle me donne dans la main. Je touille lentement le breuvage sombre dans lequel elle a laissé tomber un morceau de sucre. Quand elle boit son infusion, je fais la même chose et nous restons le temps de siroter nos boissons, dans un silence absolu. Elle a les yeux fixés sur mes cuisses qui sont, elles également, relativement découvertes par ma jupe remontée. La position sur le divan, il est vrai, ne facilite pas le maintien en position correcte de mes cotillons. Et mes mains empruntées par la tasse que nous tenons ne permettent pas non plus de tirer ceux-ci vers le bas. Puis, si elle voit deux jambes, elle n’en perdra pas la vue et j’en pense autant alors… au diable le puritanisme mal placé. Les choses sont assez étouffantes pourtant. Pour quel motif mon cœur se met-il à battre à cent à l’heure ? Dire que c’est encore une femme qui me donne des ...
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