1. Soumission


    Datte: 06/07/2017, Catégories: ff, inconnu, complexe, magasin, fsoumise, humilié(e), Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, nopéné, journal,

    ... invitée à m’inscrire à un club de gymnastique. J’avais obtempéré dès ma sortie. Je m’étais déjà rendue à quelques séances, assez pour apprendre que le chemin serait long. En attendant, un renouvellement de lingerie ne serait pas inutile et de jolis frous-frous sont la base du bien-être, toutes les femmes vous le diront. Je furetais, de ci, de là, allant de devantures en magasins, comparant les ensembles proposés, les marques offertes et les prix sacrifiés. J’attendais le coup de foudre, l’impulsion soudaine qui vous fait oublier n’importe quelle somme à débourser parce que, c’est évident, c’est ce soutien-gorge et pas un autre qui est fait pour vous. Ai-je été conduite par mon inconscient ? Ai-je été poussée par les forces obscures accumulées dans mon subconscient ? Mes pas indécis m’ont guidée vers la rue la plus huppée, devant la boutique la plus sélect de la ville. Jamais je n’avais osé y entrer auparavant. Par ouï-dire, je savais que les tarifs pratiqués y atteignaient des montants faramineux. On m’avait cité des coûts qui dépassaient mes émoluments du mois pour une bricole. Un simple string y valait, pour moi, une fortune. C’est un lieu fréquenté par la plus haute bourgeoisie locale dont les dames aiment à s’y retrouver entre soi. Des avocates et des femmes d’avocats, de chirurgiens, de notables de tous bords, d’officiers supérieurs aussi, souvent aussi gradées que leur mari. Un monde qui, selon l’expression de ma grand-mère, « pète dans la soie ». Nulle étiquette ne ...
    ... vous avertit de la dépense à prévoir. Cela ne se fait pas. On entre parce qu’on veut ce merveilleux petit ensemble-là, ou bien pour voir si un autre encore plus adorable ne serait pas mieux approprié. La vitrine est chiche en expositions, quelques modèles seulement, parfaitement mis en valeur. En retrait des vitres, un rideau très simple masque la vue de l’intérieur du sanctuaire. La porte, sans apparat, est voilée elle aussi. À la réflexion, je me dis aujourd’hui que rien n’arrive fortuitement. J’étais passée chez le coiffeur la veille, j’avais choisi ce matin-là ma plus jolie robe. J’ai tourné la poignée, je suis entrée, et toute ma vie a basculé. L’ambiance de la boutique était feutrée. Dès l’ouverture de la porte, c’est le silence qui m’avait surprise, un silence quasi religieux. Rien à voir avec le tumulte qui règne dans les magasins en période de soldes. Ici, point de folles hystériques prêtes à se battre pour le moindre bout de nylon convoité, mais des personnes distinguées, se frôlant sans heurts, s’effaçant aimablement pour permettre à la voisine d’approcher du rayon. Lorsque les mains se rencontraient dans la fouille bien élevée des tiroirs, un seul sourire indulgent en témoignait, et à la place des regards agressifs habituels ailleurs, deux haussements courtois de sourcils s’invitaient mutuellement à emporter le modèle choisi. J’étais restée un moment près de la porte, incertaine de pénétrer plus avant. Prémonition ou simple conscience de transgresser les règles ...
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