1. L'objet


    Datte: 07/01/2018, Catégories: ffh, hplusag, fsoumise, hsoumis, fdomine, hdomine, Oral 69, fdanus, fsodo, hdanus, hgode, hsodo, init,

    L’achat. La boutique est pleine d’objets hétéroclites : vieilles lampes, statues, guéridons, chaises et de nombreux tableaux ornent les murs. Il y règne une odeur un peu spéciale où se mêlent la poussière, la cire et l’encens. J’aime les beaux objets et j’apprécie de flâner chez les antiquaires, mais cette fois je sais ce que je viens y chercher, cela et rien d’autre. Cela ? Un godemichet du XVIII ème siècle en ivoire, un objet qui a du pénétrer bien des marquises, des comtesses, des servantes et pourquoi pas aussi quelques hommes, dont un ami bien intentionné m’a dit qu’il trouverait sa place sur les rayons de ma bibliothèque chargés de littérature libertine du siècle des Lumières. L’idée m’a aussitôt plu d’autant que le prix, au dire de mon ami et pour un objet aussi chargé d’histoire(s), semblait raisonnable : 2500 euros. En discutant un peu… Bref, j’étais déterminé à l’acheter quand je franchis le seuil de la boutique et que le carillon qui annonçait l’entrée d’un visiteur retentit. Et puis tout d’un coup l’affaire ne me parut plus aussi simple. En effet, alors que je m’attendais à négocier avec le patron du lieu, un homme plutôt âgé, très affable qui m’avait vendu quelques fois des estampes licencieuses avec un petit sourire complice, il n’en était rien. Devant moi se tenait une jeune femme brune d’environ 25 ans. Un chemisier blanc faisait ressortir son teint mat et ses yeux bleus-verts. Je la toisais. Elle était très désirable, mais elle avait au bas mot vingt ans de ...
    ... moins que moi. Sortie de l’arrière-boutique, elle s’avança le sourire aux lèvres. « Que puis-je pour vous ? » Plongé dans un état d’excitation intense à l’idée d’entrer en possession de l’objet convoité, j’eus du mal à comprendre la phrase. Que me proposait-elle exactement ? Étais-je devenu si limpide, si transparent, si séduisant peut-être ? Un peu plus et j’aurais répondu abruptement : « Tout Mademoiselle ». Et au « Que désirez-vous ? » qui rompit une nouvelle fois le silence, j’ai presque failli laisser échapper : « Vous »… Mais je me ressaisis… Ce n’étaient, somme toute, que des phrases habituelles, comme elle devait en prononcer trente fois par jour et qui, tachais-je de me convaincre, ne m’étaient nullement adressées en propre – ou du moins pas dans le sens que je leur prêtais… Après un nouveau silence qui me parut interminable, je finis par lui dire que je cherchais à acquérir un objet que je savais trouver ici, bien qu’il ne soit pas exposé. Une fois encore, elle me regarda. Il me sembla que ses yeux brillaient… Était-ce possible ? Je croyais en entrant l’embarrasser et c’est moi qui était gêné. Moi, dont les joues étaient en feu et qui cherchait à retrouver une certaine contenance. « Ah oui…… je vois dit-elle. Un bel objet en effet. » Elle plongea alors ses mains dans un énorme tiroir qu’elle avait ouvert avec difficulté et en sortit un paquet fait de plastique à bulles. Elle l’ouvrit, et après s’être assurée que nous étions seuls, elle Le posa sur le comptoir de la ...
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