La tempête de neige (1)
Datte: 18/06/2017,
Catégories:
Divers,
... débarrassant de sa peau de... — C’est du... quoi? osai-je. — Mon manteau ? — Oui, que voulez-vous que ce soit? — Je ne sais pas, dit-elle avec un sourire fondant, je pensais à autre chose. — Non, rassurez-vous, je parle du manteau, dis-je en répondant à son sourire. — C’est du vison gris. — Ah! C’est bien joli. — Vous aimez? — Beaucoup, dis-je en tendant la main pour caresser le vêtement. C’est doux, c’est très agréable de sentir cette douceur. Ce doit être chaud? — Oui, par ce temps , c’est très utile. Elle me sourit encore et s’installa en face de moi. Elle portait une jupe noire à mi-mollet qui se boutonnait jusqu’en bas et elle avait laissé trois boutons ouverts, si bien que la jupe bâillait et découvrait ses cuisses. Elle avait un pull en mohair rose ouvert qui laissait voir très bas la naissance des seins dont les mamelons semblaient vouloir percer le lainage léger. — Vous avez du feu, demande-t-elle en tirant lentement une cigarette d’un étui doré. — Pardonnez-moi, je ne fume pas. — Ce n’est rien, dit-elle en remettant sa cigarette dans l’étui. Fumer n’est pas bon, ajouta-t-elle, comme pour s’excuser. Soudain le train démarra avec une grande secousse. — Que se passe-t-il? — Rien de grave, répondis-je en souriant pour la rassurer. C’est fréquent avec les machines à vapeur, quand la pression est trop forte. — Vous en savez des choses. — Je n’ai aucun mérite, mon père est cheminot. C’est ainsi que la conversation commença. Je ne me souviens plus de quoi nous avons ...
... parlé. Sans doute de la pluie et du beau temps. Plutôt du mauvais. Il neigeait de plus en plus et le paysage se couvrait d’une épaisse nappe blanche. Le train ralentit puis s’arrêta. — Où sommes-nous? dit-elle. — Je ne sais pas. Je ne vois pas de lumière. J’ouvris la vitre et me penchai. Le machiniste était descendu et discutait avec le chef de train en faisant de grands gestes. Je crus comprendre qu’une congère bloquait le convoi en pleine campagne. Je refermai la fenêtre et me rassis. — Je crois que nous sommes immobilisés par la neige près de Godinne. Le temps de dégager la voie, j’ai l’impression que nous souperons ici. À moins que nous y dormions, ajoutai-je en riant. Elle me regarda, l’oeil pétillant, s’étira, cambrant ainsi ses seins dont les pointes gonflèrent le lainage du pull. La nuit était épaisse et le compartiment était éclairé d’une lumière falote qui le rendait plus intime. — Les coussins sont doux. Heureusement, il fait bon ici. — C’est l’avantage de la vapeur. Le chauffage ne risque pas de s’éteindre puisque c’est la machine qui le fournit. — On peut toujours s’étendre, les coussins sont très confortables. J’ai envie d’essayer. Ce disant, elle décroise les jambes et fait mine de s’étendre sur la banquette. Les pans de sa robe s’écartent découvrant bien haut deux cuisses barrées par un porte-jarretelles noir qui tiennent des bas couleur chair. Je ne peux m’empêcher de les regarder. Elle sourit en coin. — Ça te plaît, hein, de voir mes cuisses? dit-elle en me ...