Les lundis de Cendrillon, ou le grand théâtre du désir (3)
Datte: 31/01/2018,
Catégories:
fh,
fplusag,
jeunes,
copains,
profélève,
volupté,
BDSM / Fétichisme
journal,
« Tu es affreusement désirable, ce soir », m’a dit Frédéric juste avant que je ne parte pour la deuxième répétition. « J’aimerais bien être une petite souris pour m’introduire chez tes élèves et t’admirer avec eux… » Ma modestie dût-elle en souffrir, je devais bien reconnaître que j’avais tout fait pour être particulièrement en beauté. Je sortais de chez le coiffeur, qui m’avait fait une coupe ravageuse : mes cheveux brillaient et ondulaient voluptueusement sur mes épaules, et deux accroche-cœurs malicieux me traversaient le front. Un zeste de noir sur les yeux, un soupçon de rouge à lèvres et de fond de teint, une robe noire décolletée à souhait, très moulante et fort courte, qui faisait apparaître la sculpture galbée de mes jambes, des sandales à haut talon outrageusement sensuelles à travers lesquelles la nudité de mon pied n’était contrariée que par un lacet de cuir presque invisible tant il était fin : « Un string pour les pieds les plus aphrodisiaques de Paris, plaisanta mon mari. Mais qui profitera de toutes ces beautés : Stéphane, Franck, ou les deux ? » — Peut-être Hélène ou Cherifa, plaisantai-je… Ce que tu peux être macho, tout de même !— Eh bien, je vois que nous sommes en pleine orgie !— Tu es sot. Toutes ces beautés sont pour toi, tu le sais bien. Les autres, ce sont des gamins… Tu me crois, n’est-ce pas ? Frédéric me regarda, pensif : « Mais bien sûr, ma chérie, que je te crois… », répondit-il sur un ton qui m’interdisait de savoir s’il était sincère. Mais ...
... pouvais-je exiger qu’il le fût, quand je ne savais pas moi-même où j’en étais ? Je savais que j’allais avoir à prononcer une tirade particulièrement sensuelle en présence de mes quatre élèves (ou comment devais-je les appeler ? je n’avais pas d’autres mots), et sans doute même que j’allais avoir à subir un contact physique avec l’un d’entre eux, et je m’habillais d’une manière aussi sexy ? Je n’étais décidément pas plus claire qu’eux. J’étais encore plus anxieuse cette fois que la semaine précédente. Sans doute parce que je ne pouvais plus m’abriter, désormais, derrière un quelconque alibi d’ignorance. Je savais que j’étais engagée dans une aventure équivoque, qui pouvait à tout moment prendre une tournure très particulière. J’assumai ce risque, la peur au ventre et le tumulte au cœur. Ce qui s’est passé ce soir-là n’a rien fait pour éclaircir ma situation. Ils étaient là tous les quatre, qui m’attendaient ; j’eus l’impression d’interrompre une conversation inhabituellement animée. Après quelques échanges anodins, Franck me prit à part et m’entraîna dans le coin cuisine pendant que les autres bavardaient. « Mad…, pardon : Valérie, il y a un petit problème dont il faut que je vous parle, à propos de la scène que vous allez jouer. Vous savez qu’elle est très… qu’elle suppose un certain engagement… Vous vous rappelez ce que j’ai dit la semaine dernière sur la signification des rôles. Vous êtes Sofia, la sagesse, mais aussi la synthèse entre la beauté idéale d’Hélène et la sensualité ...