1. Train de nuit d'Italie


    Datte: 03/02/2018, Catégories: fh, fplusag, jeunes, inconnu, vacances, train, Oral pénétratio, fsodo, prememois, occasion,

    J’avais dix-huit ans et je voyageais seul pour la première fois. J’avais pris une carte inter-rail, kilométrage illimité dans toute l’Europe pendant un mois, pour visiter l’Italie en allant en train de ville en ville : Milan, Venise, Florence, puis Rome. Dans ce mois de juillet lumineux et gai, la douceur de l’Italie était chaque jour une fête, j’avais le cœur léger et tout ce que je découvrais pour la première fois respirait la grâce et le charme. Dans Florence, je passais des heures à marcher dans la ville, ne me couchant que très tard pour traîner dans les cafés. Pourtant dès l’aube j’étais debout, poussé par une énergie débordante, impatient de voir le lever du soleil sur les marbres verts et rose de la cathédrale. Il faisait chaud, j’ai décidé de porter mon short beige et une chemise de lin blanc, des chaussures de sport pour pouvoir arpenter pendant des heures les rues de la ville. Avec cette allure sportive, mon type nordique et surtout la joie de vivre qui m’animait, je plaisais aux italiennes ; les grands blonds aux yeux bleus n’étaient pas communs ici. Je croisais souvent le sourire des filles, à la fois direct et pudique comme savent le faire les latines. En sortant le soir j’avais déjà fait quelques rencontres et dragué de jeunes Italiennes de mon âge. À Venise j’avais même eu une aventure d’un soir, le temps d’un soupir. Mais pour l’essentiel de mon temps, trop avide de découvrir l’Italie, je ne m’encombrais pas d’une fille, j’avais un insatiable appétit de tout ...
    ... voir. Je m’accordais seulement quelques pauses à la terrasse d’un café pour manger un sandwich à la mortadelle avec un cappuccino. Après quatre jours à Florence j’avais écumé tous les musées et les monuments de la ville et je décidai de descendre le lendemain sur Rome par le train de nuit. Je pris mon billet, je partirai par le train le plus long, celui de 19h30 heures, un vrai tortillard qui s’arrêtait dans toutes les petites villes entre Florence et Rome mais cela me permettrait d’apprécier au moins le paysage et d’économiser une nuit d’hôtel. L’agent au guichet m’expliqua qu’après Orvieto, en pleine campagne, le train s’arrêtait plusieurs heures, c’est pour cela qu’il n’arrivait à Rome que le lendemain à 7 heures. Je dormirai sur une banquette pour ne pas payer le supplément du wagon-lit. Pour mon dernier jour, programme libre, je me contentai de flâner dans les rues de Florence. J’adorai surtout le spectacle des rues, la vie bruyante et colorée, les mamas qui discutent, les jeunes en vespa qui draguent dans les rues, les mouvements des mains qui ponctuent les discussions des hommes aux terrasses des cafés. Sur la piazza San Lorenzo, je trouvai un marché vers l’heure du déjeuner, je m’y suis baladé pour profiter de l’animation et des parfums du sud. Je me suis arrêté devant l’étal d’une marchande de fruits et légumes, je pris en photo la mosaïque de couleurs qui me semblait superbe. La marchande en riant m’apprit le nom des fruits en italien que je répétai avec application ...
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