1. Train de nuit d'Italie


    Datte: 03/02/2018, Catégories: fh, fplusag, jeunes, inconnu, vacances, train, Oral pénétratio, fsodo, prememois, occasion,

    ... « arancia, mela, pera, lampone, mora, fragola, pesca, uva ». Je lui achetai une grappe « de uva » et je continuai ma ballade en grignotant du raisin. Je me perdis dans les rues éloignées du centre et j’aperçus une belle fontaine, sur une petite place isolée, dans une cour entourée de hautes maisons avec du linge aux fenêtres. Je m’avançai vers la fontaine quand je vis une belle femme arriver, s’arrêter devant le bassin, enlever son foulard bleu pour libérer sa belle chevelure. Puis gracieusement elle trempa ses mains dans l’eau fraîche pour se mouiller le front. Je m’arrêtai à quelques mètres d’elle pour profiter de ce joli spectacle. Elle tourna son regard vers moi, elle avait des yeux d’un vert profond qui s’accordaient parfaitement à la couleur de l’eau de la fontaine. J’étais subjugué par sa beauté, je lui souris, elle se détourna, renoua ses cheveux dans son foulard et partit d’une démarche souple. Elle devait avoir dans les trente-cinq ou quarante ans, elle ne ressemblait pas aux jeunes filles que j’avais croisées depuis le début de mon voyage. Ses formes rondes épanouies dans la lumière d’après-midi étaient si féminines. Son visage était marqué de petites rides autour des yeux et des lèvres mais elle avait les traits fins le regard clair, elle était belle avec cet air de douceur triste d’une madone du quattrocento. Son corps avait cette plénitude gorgée de soleil des fruits mûrs de l’été, sa peau couleur de pêche et ses yeux d’amande me mirent l’eau à la bouche, ...
    ... elle me plaisait et je sentis le frisson du désir. Je déambulai encore plusieurs heures dans les rues pour dire au revoir aux charmes de Florence. Je m’arrêtai un instant sur le Ponte Vecchio, il était envahi de touristes mais j’étais comme sourd au bruit et à l’agitation, flottant dans ma rêverie. En voyant la couleur verte et es tourbillons des flots de l’Arno, je repensai à la beauté de cette femme. Elle aurait pu inspirer les peintres du Quattrocento, dans cette ville éternelle sa féminité me paraissait intemporelle. À 19h j’arrivai à la gare, je regardai l’affichage sur le grand panneau suspendu dans le hall, le train était déjà en gare. Je patientai un instant sur le quai après avoir déposé ma valise dans le compartiment où ma place était réservée. Quelle fut ma surprise de la voir s’avancer sur le quai, c’était elle, la femme que j’avais croisée plus tôt près de la fontaine. Cela me sembla un instant irréel. Mais cet instant passa car la réalité n’était que trop présente. Elle me dépassa sur le quai sans même me remarquer, suivant son mari, la tête toujours couverte de son foulard austère. Discrètement je la détaillai, son regard clair, sa peau bronzée qui coulait comme du miel sur ses formes rondes. Il émanait d’elle une sensualité animale, mais contenue, comme brimée. Son visage était fermé, elle ne souriait pas mais le balancement de ses hanches, sa démarche souple et féline électrisaient l’air autour d’elle. Je pensai in petto « voilà un bel animal en cage ». Elle ...
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