1. Train de nuit d'Italie


    Datte: 03/02/2018, Catégories: fh, fplusag, jeunes, inconnu, vacances, train, Oral pénétratio, fsodo, prememois, occasion,

    ... portait une robe bleue légère, mi-longue, descendant en dessous du genou, qui laissait ses épaules dénudées. Son mari avait un air renfrogné de petit fonctionnaire sérieux et pressé. Plus âgé qu’elle, il semblait assez mufle, il monta le premier dans le train, ne lui tint pas la porte et lui laissa porter une valise assez lourde. Je les observai à travers la vitre, il s’adressa à elle d’un ton autoritaire et un peu sec. Puis l’homme descendit du train, seule sa femme voyageait. Je n’en revins pas, nous étions dans le même compartiment. Le mari s’installa sur le quai en face de la vitre pour dire au revoir à sa femme. Je sentis à son air morne et à la façon dont elle le regarda qu’elle n’aimait pas son mari. Je montai dans le train et je restai un instant dans le couloir, accoudé à une fenêtre. Je vis l’homme sur le quai faire quelques signes d’au revoir, puis sans un sourire, lui tourner le dos et partir. Le train s’ébranla et je m’avançai dans le wagon pour prendre à ma place. Elle était assise près de la fenêtre et j’avais la place à sa droite. Je m’installai en disant bonjour à la cantonade « buongiorno ». En face de nous un couple de gens âgés et une femme qui devait avoir la cinquantaine me saluèrent dans la bonne humeur. Elle marqua un temps puis me répondit «buongiorno » d’une voix un peu éraillée, elle me regarda à peine et rabattit sa robe sur ses genoux. •Le train accéléra dans des soubresauts mécaniques et sonores. Indifférente à ses congestions, la belle ...
    ... Italienne regardait par la fenêtre avec un air vague qui la rendait romantique. La grand-mère en face de nous avait un visage ouvert, sympathique et généreux. Elle dévisagea bientôt chacun des passagers avec un air bienveillant. Elle remarqua mon sac à dos sur lequel j’avais un écusson de Paris. Elle m’adressa la parole en italien : — Viene de Parigi, te piacce Italia. Je lui répondis : •— Claro que si, Italia e bellissima. Mais je me trouvai un peu idiot d’avoir si vite épuisé mon Italien. Par bonheur la femme de cinquante ans en face de nous parlait un très bon français. Elle s’appelait Marcella et avait vécu à Paris dix ans auparavant, où elle avait travaillé dans un cabinet d’avocats. Elle me demanda des nouvelles de mon voyage. Je leur racontai des petites anecdotes qu’elle traduisit en Italien pour les autres. Je les ai faits rire en leur racontant que n’ayant rien trouvé pour dormir pour pas trop cher à Venise, l’auberge de jeunesse étant pleine, j’avais dormi dans le train en faisant un Milan-Venise puis Venise-Milan dans la même nuit. Dans les trains je rencontrai des tas de gens, notamment des jeunes qui traversaient l’Europe avec une carte inter-rail. Je leur dit que j’avais croisé deux Yougoslaves dans le Paris-Milan qui avaient leurs sacs à dos remplis uniquement de boîtes de sardines, de quoi tenir un mois. Ils n’étaient pas assez riches pour acheter à manger dans les pays d’Europe de l’Ouest qu’ils traversaient, alors ils n’achetaient que du pain et mangeaient tous les ...
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