Allyson Redfox ... une Américaine à Pigalle - Histoires de Sexe

Allyson Redfox ... une Américaine à Pigalle

... avec les copines du job, on a lu et parlé de tes articles … Mais, comment il dit Serge ? … Serge, c’est le chef de Plateau au Cabaret … Ah ! Oui ! Il a dit … "Si c’est pas bidon, c’est gonflé et … bien cochon".— Mais non ! C’est pas cochon, murmurais-je en me défendant. C’est vrai que certains de ces portraits sont … chauds, mais ce n’est pas cochon parce qu’ils sont véridiques. Autrement, on ne pourrait pas les publier.— Et alors, je comprends pas, qu’est-ce que tu veux de moi ? J’expliquais donc à Allyson ce que j’attendais d’elle, ce qu’elle pouvait me donner … Mon explication lui semble-t-elle claire ? A-t-elle compris ? — Pour sûr, que je t’ai comprise … Je ne suis pas une idiote, tu sais ! Mais là, je réfléchie. Voilà ! Je la laisse un instant tranquille et tente de faire diversion, pour mieux la connaître. — Oui, je suis citoyenne Américaine et je suis née à la Nouvelle Orléans. Mon père, il est avocat et il pense que je fais des études de droit à Paris …— Et il est au courant de tes activités ?— Oh ! God ! Bien sûr que non ! … Mais tu sais, demain après-midi, j’ai une audition pour un nouveau spectacle, plus … comment tu dis … Ah ! Oui. Plus chaud que celui que tu as vu. Tu veux voir ? Et après m’avoir communiqué l’adresse et l’heure, elle me plante là, me laissant seul face aux consommations. Allyson est à l’heure au rendez-vous. Nous pénétrons dans une salle sombre, qui sent le tabac froid. Un géant, sorti de je ne sais où, s’interpose devant moi et me barre le ...

... passage. — Pas ouvert ! … mugit-il. Allyson se retourne. — C’est mon … agent … Il m’accompagne.— Okay ! C’est bon. Je m’installe dans un coin tandis qu’Allyson disparaît dans le couloir qui ressemble vaguement à des coulisses. À l’autre bout de la salle, deux costauds, costumes-rayés-chemises-noires-cravates-claires, sont assis devant une bouteille de Gin. Allyson, toujours habillée de son ciré noir, revient précipitamment sur la scène, met le bras devant ses yeux et semble fouiller la salle à moitié plongée dans l’obscurité. — T’as un problème, poupée ? Interpelle l’un des deux costume-rayé-chemise-noire-cravate-claire.— Ouais, j’ai oublié la bande …— Tant pis, t’as qu’a faire sans … répond le second. Allez, on se dépêche et on veut du vrai, du chaud … Okay ! Et on sourit. Allyson me semble dépitée. Elle ressort un instant, en faisant la moue. Une lumière crue de poursuite vient trouer la scène et dans un silence aussi impressionnant qu’angoissant, j’assiste à l’entrée en scène d’Allyson … Une botte noire apparaît au pied du rideau, puis une main et un bras gainé d’un long gant noir, suivi d’une épaule nue émergeant d’une robe noire. La moitié du corps est encore caché par le rideau, une splendide blonde, type femme fatale, les cheveux défaits, les lèvres pulpeuses, œil de biche charbonné, apparaît au fur et à mesure. Calquant ses gestes sur la première fille, Allyson suit les mouvements … tout de blanc vêtu …Ah ! Ah ! Deux filles … qui jouent les contrastes de couleurs … le ...