Trieur de souvenirs
Datte: 14/02/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
inconnu,
Collègues / Travail
amour,
cérébral,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
fgode,
portrait,
... date du 23 juin 2006, exactement deux mois plus tard. Peut-être le jour où, grâce à tous ses sortilèges de femme, elle lui a fait comprendre qu’elle ne cesserait pas de le désirer jusqu’à son dernier souffle, et qu’elle entendait jouir de lui aussi longtemps que son cœur battrait assez fort pour le faire bander. Bouffée d’espoir, bouffée de vie ? Une raison suffisante en tout cas pour ajouter une nouvelle pipe à la collection symbolique. La femme passe une fois encore la première pipe sous son nez puis, d’un geste sec, la casse en deux. Elle fait de même avec celle que son homme n’a pas eu le temps de glisser entre ses lèvres. Elle a alors un regard étrange. Un timide sourire se dessine même sur ses lèvres pâles. — C’est ainsi qu’il convient de faire en pareille circonstance, non ? De toute façon, c’est au fond de moi que je veux garder le souvenir des pipes qu’il a gravées… comme de celles que je lui ai taillées, d’ailleurs. Je n’ai pas envie que tout cela se recouvre de poussière.— Mais, vous…— Je vous choque ? Vous me trouvez peu respectueuse de parler de la sorte si peu de temps après son décès ? C’est pourtant exactement en ces mots qu’il définirait la situation. Et c’est cette spontanéité du désir qui nous a soudés si fortement. Vous le savez aussi bien que moi, non ?— Je crois qu’on peut le dire ainsi, surtout si on en croit le dernier objet laissé à votre intention. Il sort alors du carton un superbe gode taillé à la main dans un bois clair, soigneusement laqué, prêt ...
... à remplir son office. La femme saisit délicatement le bâton de bois et le prend en main comme si elle retrouvait vraiment le membre de son homme. Elle prend le temps de caresser la couronne du gland, puis le renflement du canal séminal parfaitement dessiné. Après ce premier contact, elle reste d’abord immobile à contempler cet étrange testament. De longues minutes passent avant qu’un signe de vie émane à nouveau d’elle. Soudain, sans se soucier de la présence de Sébastien, elle pose ses lèvres sur le sexe dressé et le parcourt sur toute sa longueur, l’embrassant et le léchant alternativement. Immédiatement, elle semble retrouver les émotions que ces creux et ces bosses ont fait naître tant de fois en elle. À n’en pas douter, l’homme a sculpté le gode exactement à sa taille. D’instinct elle sait où poser les doigts, où glisser les lèvres, où nicher la langue. La scène est profondément troublante, même si ses gestes sont plus émouvants qu’excitants. La sérénité avec laquelle elle prend possession du gode fait même plutôt penser à une célébration religieuse qu’à un acte de chair. Elle confirme cette impression en se levant, comme pour s’approcher d’un autel visible d’elle seule. Passant à côté de Sébastien, elle prend sa main et l’invite à la suivre vers le centre de la pièce, recouvert d’un épais tapis de laine. Elle s’agenouille face à la fenêtre et le fait s’allonger sur le dos à côté d’elle, puis elle remonte les pans de sa robe jusqu’à sa taille et glisse le gode entre ses ...