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Au bon vin
Datte: 18/06/2017, Catégories: Humour, Première fois Inceste / Tabou
> Cela m’a fait bizarre d’avoir en face le père Bezons. Il m’a reconnu malgré l’espace de vingt ans. Je trouverai cela miraculeux si la circonstance n'avait marqué la singularité sordide du temps. On ne devrait se souvenir que de joies ou de drames terribles. En l’occurrence ce vieux me ramenait à l'époque où je sacrifiais comme tant de filles à quelques turpitudes. Je crus être quitte d’un sourire et d’un propos sur mon frère que M Bezons avait admiré. En effet il avait cru devoir pousser dans la carrière musicale, Patrick, celui-ci tenant alors l’orgue de l’église et ayant appris tout seul. Je le rassurais dessus. Patrick tenait maintenant la basse dans un fameux big band parisien. Bezons malin comme un singe convainquit mon mari d'une dégustation dans sa cave qui avait tant de réputation.>> Bref le lendemain je crus revenir vingt ans en arrière. Ce porc avait conservé ses manières obséquieuses. Il était à présent veuf et avait pour le servir une sorte de servante brune toute jeune et au fort accent local. Mon mari plus tard m’avoua qu’il devinait ce que ce vieillard lubrique put obtenir d’une pareille compagnie. J’eus un frisson. J’imaginais le quotidien de la malheureuse. La misère matérielle en l’espèce absout tout. A l’époque je n’avais pas eu tant d’excuses. J’étais une garce, une tête brûlée. J’avais seize ans et avait passablement le feu au cul. Nombre de gars m’avait culbuté. Mon petit ami d’alors sous-estimait sûrement le flot de cornes qui ornaient sa jolie ...
... tête.>>> A l’entrée du village, j’avais refusé qu’on aille visiter les gradins du vieux stade où gisaient quelques-uns de mes souvenirs. Mon mari avait été un fameux trois quarts d'aile de l’équipe. J’en devins amoureux après qu’être revenue de mon internat. Je n’étais pas peu flattée d’avoir séduit le plus beau gars alentour. Il était brillant à l’école et l’on savait que ce serait un ingénieur de premier ordre et qu’il habiterait la grande ville. Ce garçon parut ma planche de salut. Il me permit en ce temps-là de fuir tant de fantômes dont Bezons. J’avais échappé à nombre de gredins mais celui-ci. Je priais pour que la visite des vins fut courte mais l’alcool fit quelque ravage. Les verres tintaient. Tous nos yeux brillaient.>>> Le père Bezons assuré que les hommes chavirassent au milieu des bouteilles, me tira à part au nom du bon vieux temps comme il dit. Il n’avait guère bu. Il affichait toujours sa suprême maîtrise. Son plaisir était de manipuler tout son monde. J’espérais que l’âge eut altéré un peu de son machiavélisme. Si le corps avait renoncé, affaissé en partie, brillait toujours cette intelligence venimeuse et aux aguets qui recherche le mal pour nuire. Je vis en un instant qu’il haïssait mon mari. Ce dernier réalisait l’idéal que cet avorton n’eut jamais pu espérer un jour approcher. Je sus que sur moi du moins il voulait se venger ou du moins cracher son venin. Nous étions assis l’un en face de l’autre dans son petit bureau.>>> Sa mémoire était des plus fidèles. Le ...