1. Au bon vin


    Datte: 18/06/2017, Catégories: Humour, Première fois Inceste / Tabou

    ... curseur vint à s’arrêter à l’endroit exact où cela faisait mal. Il évoqua cette après-midi dont je découvris avec surprise qu’elle n’avait pas disparu de ma mémoire tapie dans les méandres. Je pouvais espérer que ce péché véniel fut effacé par de plus graves que j’avais commis depuis. On n’est jamais sûre des tâches qu’un vêtement va encore conserver et qu’aucune lessive ne pourra nettoyer. J’en revis chaque instant, chaque détail. On eût dit que le temps se fut arrêté pour une immobilité d’éternité. Scène où le crime perdure et passe comme en boucle. Bezons triomphait artisan dudit crime.>> En ce temps-là j’étais encore sous la coupe du premier ami. Nous nous querellions souvent et à chaque fois pour le punir je me donnais au premier gars venu. Il me fallut nombre d’années pour me départir de telles façons. J’usais de mon corps comme d’un capital ou d'une monnaie d’échange. Je concevais avec le plus grand naturel que la prostitution put être le premier métier du monde. Un psy de mes amis et amants m’expliqua un jour que de la sorte je me punissais et réglais ainsi une dette imaginaire. Ce trait éclairant soudain me délesta d’un lourd poids introduisant une lumière au fond de ce cachot qu'était ma vie. Je fus libérée comme d’une malédiction. Je fus en un instant absoute. J’arrêtais dès lors mon vil comportement de putain.>>> Face à l’infernal M Bezons je voulus exprimer le bien qui m’était advenu. Bien que gênée je n’avais plus peur de lui ni d’autre démon. Je ne suis pas ...
    ... sûre qu’il comprit mon message. Nous eûmes une conversation de sourds, fugue étrange où deux motifs s’entrelacent sans former une réelle mélodie. Ce salaud voulait me ramener en arrière, au temps ancien où j’avais chu et péché. Il voulait que le couteau remua dans la plaie. Je fermais les yeux et n’entendais que plus suave et cruel cette voix. Je voyais défiler sur l’écran dérisoire de ma mémoire le film d’alors. J’avais fui Hippolyte mon petit ami. Notre querelle avait eu sûrement quelque objet stupide comme souvent.>>> Il était près de quinze heures. J’avais été attiré par les clameurs du stade et les odeurs de frites. Il y avait un match de rugby ce samedi. J’y trouverais sûrement quelques gars éméchés. J’avais déjà réalisé ce genre d’exploit dans les mêmes lieux et circonstances. J’étais dans un état d’excitation qui m’apaisait du coup. Je parvenais du coup à cette hyperpuissance des dieux et des démons. D’autres trouvent l’euphorie dans l’alcool. Le regard et davantage le corps des mâles me conféraient ce résultat. J’étais une garce. Je m’en targuais. On me prenait volontiers en stop sachant que je rémunérais la chose. Le type conduisait en même temps que je jouais de sa queue dans ma bouche. Ce samedi j’étais attifée d’une courte robe.>>> J’étais arrivée en plein milieu de la mi-temps. Le terrain était pelé et désert. Tous ces imbéciles étaient agglutinés à la buvette n’offrant que leur dos. Il faisait chaud. Une putain avait moins de chance à les subjuguer qu’une bière ...
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