Voyeuses et amoureuses
Datte: 21/02/2018,
Catégories:
f,
ff,
fépilée,
Masturbation
Lesbienne
... pour la consoler ; je ne savais rien de cette conversation terrible. Je voulais juste retrouver mon Isabelle souriante, heureuse, libre. Je passai ma main dans ses cheveux et la caressai doucement, attendant qu’elle se calme un peu. Ses mains étaient dans mon dos, crispées, me pressant contre son corps, comme si tout s’effondrait autour d’elle. Au bout de quelques instants je pus enfin lui parler, contrôlant mes émotions, ma douleur de la voir ainsi. — Je suis là, mon amour, dis-moi tout… c’était lui ? Elle sanglotait encore, mais réussit à murmurer quelques mots. — Il… il voulait me voir ; pas pour le boulot. Ce week-end et ce matin. Il me voulait. Il m’a dit que j’étais pas… pas normale. Elle respira un grand coup et continua se libérant un peu de sa nervosité. — Et que si je voulais continuer à travailler, il fallait que je sois plus… gentille.— Gentille… et c’est quoi, « normale », pour lui ? lui demandai-je.— Bah… tu sais… une fille et un garçon… les fleurs et les abeilles… la nature, quoi ! Elle essayait de faire passer un peu d’humour, mais je sentis que cette conversation faisait remonter des émotions plus anciennes. Je repensai immédiatement à ce que je pourrais dire à mes proches si je devais leur présenter Isabelle… Juste une amie ? Une copine ? Ma petite amie ? La fille avec qui j’ai fait l’amour pendant presque 36 heures d’affilée ? Je comprenais maintenant cette angoisse, même si je ne la vivais pas comme elle semblait la vivre, dans son corps, dans sa chair. — ...
... Et qu’est-ce que ça peut lui faire que tu préfères les filles, franchement ? Sa réponse était lapidaire, même si je savais qu’elle ne voulait pas me répondre méchamment. — Quand un mec te veut et qu’il n’arrive pas à ses fins, tu passes de « fille baisable » à « sale gouine » ! Je restais sans voix, ne sachant pas quoi lui répondre à nouveau. Je pense que, même en tant que femme, si elle avait tenté une approche plus directe, plus sexuelle tout de suite, je lui aurais probablement retourné le même type de « compliment ». Il y a dix jours, j’étais une hétéro 100%, une intégriste du sexe homme/femme, une militante du « Lesbienne ? Non merci ! » Et dix jours plus tard, ses baisers tendres, doux, sensuels, m’avaient complètement retournée. En l’espace d’un week-end, je ne comprenais presque plus comment j’avais pu avoir des rapports avec les mecs ! C’était exagéré, mais je comprenais petit à petit ce qu’elle pouvait ressentir à cet instant. — Et qu’est-ce qu’il peut faire ? Rien ! Tu te mets en arrêt et tu laisses courir, non ?— Non : il m’a virée, je n’ai plus de boulot, juste comme ça, parce que je ne veux pas de lui !— C’est pas possible, on ne vire pas les gens comme ça ! J’étais abasourdie. — C’est ce qu’il dit, mais je ne vais pas en rester là, je vais me battre… je vais le battre ! Il va voir ce que c’est qu’une « sale gouine ».— C’est ce qu’il a dit ?— Oui ! Et, comme il l’a dit, je pense que la moitié du bureau l’a entendu ! Et elle se remit à pleurer sur mon épaule. Je ...