Top Model (1)
Datte: 26/02/2018,
Catégories:
Transexuels
... Finalement, le retour se passa comme une lettre à la poste. A part quelques regards plus ou moins moqueurs, tout le monde m’ignora. Ce qui ne fut pas le cas de mes colocataires qui me demandèrent comment s’était passée ma journée. Et ce fut avec un plaisir non dissimulé que je quittai mes chaussures. — T’as pas mal aux pieds ? demandé-je à Marion qui passai toutes ses journées sur des échasses — Je ne suis pas tout le temps debout non plus, tu sais, me répondit-elle avec un grand sourire, presque séducteur Je repartis le lendemain avec mes escarpins. Sur ma table était posée une nouvelle boite et je compris de suite de quoi il s’agissait. Je changeai d’escarpins et me retrouvai grandi de quelques centimètres supplémentaires. Et paradoxalement, cela ne me gêna pas plus que ça. La journée passa et je rentrai chez moi exténué. — Hum, de plus en plus sexy, commenta Marion en voyant mes nouvelles chaussures. — C’est vrai que ça lui va bien, ajouta Léa. Les remarques étaient sincères, sans moquerie aucune. A la limite, c’était presque normal que je marche sur des talons aiguille et le fait que je sois un garçon n’avait aucune importance. — Et si on sortait ? proposa Marion. — Allez-y sans moi, dis-je. Je suis crevé. Et demain, je me lève tôt. Son excitation retomba comme un soufflet. — Tant pis, dit-elle déçue. Ce sera pour une prochaine fois. Mais tu ne perds rien pour attendre, ajouta-t-elle avec un air de défi. L’effervescence de ces dernières semaines vira au bouillonnement ...
... frénétique. Tout le monde courait dans tous les sens. Max Duchamps aboyait ses ordres, quand ce n’était pas son valet de pied qui s’en chargeait. Les mannequins sélectionnés pour le défilé arrivèrent et les premières répétitions commencèrent. Damien m’appela à l’écart et me tendit un slip en lycra. — Déshabille-toi, dit-il. Il faut faire une chose avant. Si tu as besoin d’aller aux toilettes, c’est maintenant. Je n’en avais pas vraiment envie, mais je me dis que s’il me le demandait, il valait mieux que j’y aille. Au retour, il s’agenouilla devant moi, baissa mon caleçon et scotcha avec du sparadrap mon service trois-pièces entre mes cuisses. L’espace d’un instant, il me sembla que son geste se transforma en une douce caresse. J’enfilai le slip de femme. — Et voilà, dit-il. Il n’y a plus rien qui dépasse. Et passons aux choses sérieuses. Il ouvrit la boite qu’il avait avec lui et en sortit une nouvelle paire d’escarpins. Cette fois, le talon était démesuré. — Je ne vais pas mettre ça ? me plaignis-je. — Pas le choix ! dit-il en retournant à ses affaires. Le passage à douze centimètres ne fut pas simple et même à la fin de la journée, je ne m’y étais pas habitué. Par chance, il m’avait laissé la paire précédente que je mis pour rentrer. Lorsque je les chaussai, j’eus presque l’impression d’être dans des chaussons. Le lendemain, veille du défilé, fut proche de l’apocalypse. Ce n’était pas ma première fashion week, mais cette fois, j’étais en première ligne. Finalement le métier de ...