1. Brocante, caresses et photos numériques


    Datte: 01/03/2018, Catégories: fh, couple, amour, cérébral, revede, photofilm, odeurs, Masturbation Oral pénétratio, jouet, jeu, mélo, amourdura,

    ... immédiatement la petite peste. And the winner is… D’un coup, je suis transposé dans le bar de notre première rencontre. Je me revois après l’avoir bousculée, attendant de sa part une réaction qui ne vient pas. Cette fois encore, elle encaisse le choc sans broncher, se contentant de me regarder intensément, affectueusement même. Où va-t-elle chercher une pareille maîtrise ? — Avec la barbe, c’est bien aussi. Depuis combien de temps ? entends-je Véronique murmurer.— Depuis combien de temps quoi, la barbe ou la brocante ? dis-je d’une voix mal assurée.— La sobriété ?— Deux ans. C’est si évident que ça ?— Quelque chose dans le regard, oui. Je peux avoir une dédicace ? demande-t-elle en me tendant le livre qu’elle veut acheter, comme pour me laisser le temps de reprendre contenance. Pris de court, je griffonne une banalité du genre« le désir qui résiste aux vicissitudes quotidiennes plonge ses racines dans une respectueuse admiration », à laquelle j’ajoute mon numéro de mobile. C’est pathétique, mais je n’ai pas assez de ressort pour faire mieux. Elle paie, puis disparaît avec sa fille, sans se retourner, comme à son habitude. Quelques minutes plus tard, je vois de loin la fille planter sa mère devant un stand, pour venir en catimini chercher le cadeau que j’ai emballé. Elle ne peut se retenir de me demander comment je la connais. J’élude, d’une manière que je voudrais rassurante. Après avoir payé, elle me quitte, à moitié convaincue, en lançant un « Alors, à bientôt peut-être ! ...
    ... » qui ne laisse aucun doute sur sa crainte de me voir débarquer dans leur vie. En fin d’après-midi, je reçois un texto avec une adresse et quelques mots mystérieux : « Viens, s’il te plaît, mais pas avant vingt-deux heures ». Ce qui me laisse assez de temps pour ranger mon stand et repasser chez moi me préparer. Je ne me sentirai pas plus sûr de moi, mais cela m’occupera l’esprit en attendant. Comme le veut notre tradition, la porte de son appartement est entrouverte lorsque j’arrive. Cette fois cependant, les lampes sont éteintes. Pour m’aider à me repérer dans ce lieu que je ne connais pas, Véronique a balisé un chemin au moyen des fines bougies qu’on place sur les gâteaux d’anniversaire. Sa fille n’a plus l’âge de ce genre de choses, y aurait-il un autre enfant, plus jeune ? La première étape passe par le séjour, où Véronique a construit une sorte de bar au moyen de deux tabourets, d’un drap et de la jeannette qui nous avait séparés lors de notre dernière rencontre. Elle y a placé un verre de jus de fruits. Pendant que je bois son philtre, je découvre en face de moi un miroir sur lequel je distingue, écrits au rouge à lèvres, les mots« sens dessus dessous ». C’est elle que je viens voir, mais c’est moi qu’elle oblige à regarder ! Les bougies arrivent bientôt à leur terme. Il faut que je poursuive mon sentier-découverte si je ne veux pas me retrouver dans le noir. Du séjour, je passe à la cuisine, où gisent les restes d’un billet déchiré, semblable à celui sur lequel je lui ...
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