Ma colocataire (10)
Datte: 16/03/2018,
Catégories:
Lesbienne
La petite idée de Magalie . — C’est une surprise, tu n’en sauras pas plus ! me lança Magalie, excédée. J’essayais en vain de lui faire dire où nous allions. La ligne 1 était bondée. Nous sommes descendues à la station Palais-Royal, nous avons traversé la rue de Rivoli, et nous nous sommes dirigées vers les jardins du Carrousel. Une fois parvenues devant l’Arc de triomphe, je me suis arrêtée, j’ai saisi le bras de ma copine. — Si c’est pour aller faire des gaudrioles sur le pont des Arts, je refuse et je rentre immédiatement au foyer. — Mais non ! dit-elle de son air innocent. Nous allons bien sur le pont, mais pour rencontrer quelqu’un et je suis sûre que tu apprécieras. Clarisse nous attendait sur le banc de nos exploits. Je n’ai pu m’empêcher de jeter un coup d’œil par terre : la tache accusatrice avait disparu. La présence de cette femme à cet endroit avait sûrement quelque chose à voir avec la « petite idée » que Magalie avait dans la tête. Clarisse, coiffée d’un impeccable chignon, portait la même robe noire que lors de notre dernière rencontre. Il me suffit de l’envelopper d’un regard pour réaliser à quel point elle m’attirait ; j’avais envie de la toucher, de lui donner du plaisir. On s’est embrassées, puis elle nous a emmenées vers le Pont-Neuf. De là, nous sommes descendues sur l’île de la Cité, vers la pointe du Vert-Galant, un des coins les plus romantiques que je connaisse. Nous nous sommes assises sur les pavés, en bordure de l’eau. L’endroit, tout à fait ...
... tranquille, autorisait quelques libertés à condition de respecter le code de bonne conduite. Face à Clarisse, je reluquais sa culotte de dentelle couleur chair. — Alors, Laure, tu cherches un garçon pour t’initier... Tu as raison de prendre ton temps afin de bien choisir. C’est une affaire importante qu’il ne faut pas prendre à la légère. Mon air ahuri les fit éclater de rire. — C’était donc ça, la surprise ? Ai-je fait, en envoyant mes ballerines à la figure de ma copine. — Tu as tort de molester ton amie, dit Clarisse. Sa démarche est généreuse et parfaitement adéquate. Elles se fichaient de ma gueule, ou quoi ? Elle m’annonça qu’elle avait ce qu’il me fallait : un charmant garçon. Pierre-André et elle l’avaient initié et formé. C’est pourquoi elle me le recommandait. Jusque-là, tenter une expérience avec un garçon ne m’avait pas traversé l’esprit ; les satisfactions que je retirais avec Magalie suffisaient à mon bonheur. Mais pourquoi pas ? L’idée envahissait mon cerveau, devenait de plus en plus acceptable. Le spectacle dont nous avaient régalé Pierre-André et Clarisse ne m’avait pas choquée, bien au contraire. Au point où j’en étais, je me sentais prête à vivre une nouvelle aventure. Et puis je n’accordais strictement aucune importance à ma virginité ; je désirais seulement, en la perdant, vivre un moment inoubliable. Ce qui m’agaçait, cependant, c’était que Magalie avait tout manigancé, une fois de plus. Les deux entremetteuses me surveillaient, guettant le cheminement de mes ...