Ma colocataire (10)
Datte: 16/03/2018,
Catégories:
Lesbienne
... pensées. Avant de donner mon accord, je les fis mariner. — Je constate que vous vous êtes bien entendues dans mon dos ! J’aimerais savoir comment ça s’est passé. — Rien de plus simple, répliqua ma copine, j’ai téléphoné à Clarisse et je lui ai expliqué ton cas. — Comment, mon cas ? — Tu m’as bien dit, l’autre soir, qu’il te fallait un garçon, non ? Elle ne manquait pas d’aplomb ! Je me rappelais très bien notre conversation, les interprétations qu’elle en avait tirées. Magalie était une sacrée manipulatrice. Elle avait raconté à Clarisse toutes nos péripéties, elle lui avait dit comment on avait démasqué notre voyeuse, et le brio avec lequel j’avais utilisé notre cadeau. — De notre côté, ajouta Clarisse, nous avons, Pierre-André et moi, tellement apprécié notre dernière rencontre que, s’il devait y en avoir une autre, je ne cache pas que nous ne pourrions plus nous engager à ne pas vous toucher, ta copine et toi. Clarisse en vint alors à la proposition qu’elle voulait nous faire : nous inviter à dîner le vendredi suivant, afin de fêter la fin des cours. Le jeune homme en question serait présent. — Une table de cinq, ce n’est pas équilibré, c’est vrai, mais nous ferons en sorte de compenser, ajouta-t-elle avec aux lèvres un sourire pervers. Nous sommes restées silencieuses, Magalie et moi, le temps de regarder passer une péniche chargée de sable. Au moment où Clarisse changea de position, il me sembla que la soie de sa culotte avait changé d’aspect. Je devais être dans le ...
... même état. Si le garçon m’apparaissait encore comme un fantasme, la perspective d’étreintes avec le couple avait un goût prononcé de réalité. Rien que pour pouvoir serrer Clarisse dans mes bras, j’étais prête à accepter cette seconde rencontre. Magalie rompit le silence qui se prolongeait. — Alors, tu es d’accord ? J’ai acquiescé d’un mouvement de tête, puis j’ai remercié Clarisse pour son invitation à dîner, ajoutant que ce qui me gênait, c’était de ne pouvoir la lui rendre. D’un geste de la main, elle me signifia le peu d’importance qu’elle accordait à cette réserve. — Parle-nous de ce jeune homme, s’il te plaît, demanda Magalie. — Ça va être long, je vous préviens, dit Clarisse après avoir jeté un regard rapide sur sa montre. Nos professeurs, à trois jours des vacances, nous laissaient enfin souffler. Nous avions donc le temps. — Bien, dit Clarisse, je vous demande seulement de ne pas m’interrompre. Le garçon s’appelait Joseph. Il avait été un de ses élèves, en seconde, l’une des classes les plus vivantes que Clarisse ait eues. Elle éprouva un vrai plaisir à initier à la littérature ces ados mal dégrossis. Joseph était de loin le plus brillant : sa capacité de synthèse et d’analyse était stupéfiante, aucun texte ne lui résistait, et il avait des dons de rédaction tout à fait extraordinaires chez un garçon de cet âge. Clarisse l’avait pris sous son aile parce qu’il était le souffre-douleur de la classe : il avait un esprit trop doué dans un corps qui avait du mal à suivre. Il ...