1. Un, deux, trois !


    Datte: 18/06/2017, Catégories: fh, cocus, copains, vacances, hotel, dispute, Oral 69, pénétratio, fsodo, confession,

    ... parfait !— Si je comprends bien, j’ai fait entrer le loup dans la bergerie.— On peut le dire. Séverine appuie où cela fait mal. Je soupçonne qu’elle a en partie raison, et je ne peux l’admettre. — Mais un loup dans une bergerie, il croque les moutons ; et jusqu’à preuve du contraire, tu n’es pas un mouton. Non, moi je dirais que j’ai introduit un loup dans un chenil. Un chenil où une chienne l’attendait, la langue pendante, la croupe tournée vers lui, attendant qu’il la baise comme une chienne en chaleur qui attend que le mâle la couvre !— Salaud ! Salaud ! Salaud ! dit ma femme en pleurant à chaudes larmes.— Ça suffit ! crie Arnaud. Ça suffit, Pascal, c’est infâme ! Ce n’est pas digne de toi. Tu n’as pas le droit de traiter ta femme ainsi. Oui, elle t’a trompé, et j’en suis le seul responsable. Il a raison : j’ai dépassé les bornes. Un long silence pendant que je reprends ma place, remets ma ceinture, mets le moteur en marche et avant de démarrer prononce le « Excuse-moi… » minimum pour une telle envolée. Je me glisse dans le flot de circulation. À côté, les sanglots de Séverine s’atténuent lentement, mais je sens son regard sur moi. Et puis elle pose sa main sur mon bras. — Je comprends ta colère. Mais sache que c’est vrai, je ne t’ai jamais trompé avant Arnaud. Je… je suis toujours amoureuse de toi, sinon il y a longtemps que je t’aurais quitté. Tu es devenu indifférent. C’est vrai que j’ai été infidèle, mais Arnaud était là alors que je me sentais seule, délaissée. ...
    ... Mais – elle se tourne vers Arnaud – excuse-moi, Arnaud, de dire cela : je ne t’aime pas, Arnaud. Pascal, c’est toi que j’aime. Avec lui, c’est juste pour… pour le… « Pour le sexe. » Chacun complète cette phrase dans sa tête, mais je ne garde que la déclaration d’amour de ma femme. Il faut en avoir du courage pour avouer à celui qui vient de l’injurier que c’est l’homme de sa vie. — Je m’excuse… J’ai été con… Merci. Évidemment pas "merci" pour m’avoir cocufié, mais "merci" pour cette belle déclaration. Nous échangeons un regard furtif accompagné d’un sourire forcé, mais signe d’armistice. Comment retrouver la paix dans un ménage fissuré ? À mesure que je roule, le flot de voitures me déchargeant de toute initiative, j’essaie de comprendre. Je suis atterré. Atterré et stupéfait ! Ce n’est pas moi cet homme qui se comporte ainsi, qui crie, injurie. Moi qui suis connu pour ma réserve, pour ma retenue. Je n’avais pas le droit de péter les plombs. Cette colère n’était pas dirigée contre Séverine, ni Arnaud. Bien entendu, elle m’a trompé. Bien entendu, il m’a cocufié. Mais cette colère était contre moi. Oui, moi, Pascal, qui n’a rien vu venir alors que pourtant les signaux étaient présents. En réalité, Séverine a raison : c’est moi qui ai mis le loup dans la bergerie. Je savais – il me l’a souvent dit – qu’Arnaud trouvait ma femme très séduisante. Je savais que mon ami d’enfance était apprécié par Séverine ; elle l’a toujours bien reçu, et il est rare qu’une femme accepte ce genre de ...
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