Un, deux, trois !
Datte: 18/06/2017,
Catégories:
fh,
cocus,
copains,
vacances,
hotel,
dispute,
Oral
69,
pénétratio,
fsodo,
confession,
... compagnie, se sentant en concurrence et parfois exclue de cette amitié. J’aurais dû voir. J’aurais dû comprendre. Pourtant j’ai été étonné de la bonne ambiance qui régnait à la maison alors qu’Arnaud sortait d’une liaison douloureuse et qu’au bout de quelques jours son sourire était revenu. J’aurais dû voir que Séverine était toujours « bien pimpante », maquillage, tenue, bijoux. J’aurais dû voir qu’Arnaud faisait des efforts vestimentaires, ou tout le moins n’était jamais négligé comme on peut l’être en privé. J’aurais dû voir que ma femme était plus accueillante lorsque je rentrais très tard, alors qu’avant c’était avec des reproches ou des silences qui en disaient long. Tous ces signaux, je les avais vus, mais pas intégrés, trop sûr de moi. Je suis donc cocu, et au moins en partie responsable de cet état. Oui, cocu, mais j’ai si souvent crié au loup, pensant que mon épouse avait probablement des aventures. Combien de fois ai-je vu un homme la complimenter, lui faire un brin de cour, qu’il me paraissait impossible qu’aucun ne trouve grâce à ses yeux ? Mais d’une certaine façon j’étais fier. Quel homme, si ce n’est un mari jaloux, de cette jalousie possessive que notre mode de vie relègue aux antiquités, n’aurait été fier que se femme puisse séduire ? Mais je sais aussi ce qui m’a vraiment touché. C’est cette nuit, lorsque j’ai découvert que cette courtisane usant de ses charmes, sachant être à la fois sensuelle et coquine, oui, que cette courtisane pensait baiser avec son ...
... amant et pas son mari. Mais aussi que ma présence supposée la mettait dans tous ses états, dénotant une dose de perversité que je ne connaissais pas chez elle. Une courtisane qui, avant que le temps ne nous éloigne, que mon travail ne me prenne tout mon temps, savait nous apporter du plaisir. Pourtant là encore c’est en partie, en grande partie, ma faute. De quel droit pourrais-je reprocher à mon épouse ce que moi je fais à mon travail ? J’ai une liaison. Une liaison intermittente, mais torride. En toute mauvaise foi, je pourrais argumenter que ce sont des baises « thérapeutiques » pour relâcher la pression, bonnes pour ma santé, mon moral, et donc pour mon service à l’hôpital. Mais des coucheries, fussent-elle avec la psychologue, restent des coucheries. Nous roulons. Je culpabilise. Un comble ! J’essaie pourtant de détendre l’atmosphère que ce silence contribue à entretenir par des « Le chauffage n’est pas trop fort ? », des « Je peux m’arrêter si vous voulez. », des « Arrêtons-nous pour manger un morceau avant d’arriver. » Au moins nous échangeons quelques mots. Il fait nuit lorsque nous arrivons. Chacun contribue au déchargement de la voiture. Valises, skis, chaussures trouvent leur place. Enfin, pas vraiment les valises, car Séverine ne fait que les ouvrir pour décréter : — Je verrai demain ; j’ai plutôt envie d’une bonne douche. Suis-je vicieux si je pense en moi« Va, ma chérie ; ce matin il n’y avait plus d’eau chaude à l’hôtel et tu dois avoir encore en toi une partie ...