Carole et Louise
Datte: 24/04/2018,
Catégories:
ff,
copains,
init,
ecriv_f,
Carole resta allongée sur le canapé sans oser bouger tant son sexe lui faisait mal à force de désir non assouvi. Elle ne savait absolument pas combien de temps Victor serait absent. Une heure au minimum, peut-être plus. Il avait proscrit toute initiative qui lui eut permis d’apaiser le feu qui brûlait son bas-ventre. En d’autres temps, elle aurait sans doute passé outre. Il ne lui en aurait pas tenu rigueur, elle le savait. C’était un jeu librement consenti, pas un diktat sado-maso. Elle aurait pu se caresser, se faire du bien toute seule et le lui dire à son retour. Sans doute aurait-il alors inventé une nouvelle et subtile frustration en guise de représailles et tout serait rentré dans l’ordre de leur plaisir mutuel. Mais, à ce moment précis, elle avait envie de garder en elle cette douce torture et d’attendre stoïquement le retour de son amant qui saurait à n’en pas douter la combler au-delà de ses espérances. Elle trouva tout à coup qu’il faisait chaud ; elle se sentait lourde de moiteur et de désir conjugués. Se calmer, attendre sagement, s’occuper la tête et les mains. Elle appuya sur le bouton "Play" du lecteur CD et la voix suave et sensuelle de Madeleine Peyroux égraina les premières notes du "Dance Me To The End Of Love" de Leonard Cohen.. Elle se leva sans hâte et entreprit de mettre la climatisation en marche. Puis elle se rendit dans la cuisine pour se servir un grand verre d’eau fraîche. De sa main gauche elle se frottait la gorge pour sécher les perles de ...
... sueur qui la parsemaient. Immanquablement, sa main descendit vers la pointe de ses seins, mais elle s’arrêta en route. — Non ! dit-elle à haute voix. Tu te calmes, ma belle ! Va donc prendre un bain froid. Arrivée dans la salle de bain, elle ôta son corsage qui lui collait entre les épaules, puis balança sa jupe d’un coup de rein tout en faisant couler l’eau dans la baignoire. Culotte et soutien-gorge furent également prestement jetés au sol. Elle lança une bonne giclée de gel moussant sous les robinets et rentra avec délice dans l’eau presque froide. Elle attendit les yeux mi-clos que son corps soit peu à peu recouvert. C’était un vrai bonheur, pourtant son sexe et son cul brûlaient toujours et cela la démangeait diablement d’aller y mettre un doigt. Elle écarta imperceptiblement les cuisses pour sentir l’eau fraîche glisser entre ses lèvres entrouvertes. Décidément, saurait-elle l’attendre ? Au moment précis où elle allait faillir à sa promesse, où sa main commençait à descendre pour trouver sa fente tant malmenée et l’apaiser un peu, l’interphone sonna. Elle s’immobilisa, l’index au bord de sa toison brune, pestant contre celui ou celle qui venait l’importuner en un pareil moment. Elle fut tentée de ne pas se manifester, mais elle se dit que c’était peut-être tout simplement Victor qui revenait plus vite que prévu et qui avait oublié sa clé une fois de plus. Si c’était lui, ses ennuis étaient terminés, il allait s’occuper d’elle, et de quelle manière ! Car elle avait été bien ...