Carole et Louise
Datte: 24/04/2018,
Catégories:
ff,
copains,
init,
ecriv_f,
... sage et il saurait la récompenser. Elle sortit précipitamment de la baignoire et traversa l’appartement en courant, dégoulinant de mousse, nue comme un ver et chaude comme la vraie salope qu’elle se sentait ce soir. — C’est toi ? soupira-t-elle presque implorante dans le combiné.— C’est Louise. Je passais dans le quartier et je me disais que j’aurais bien profité de ta clim’. Il fait si lourd ce soir. Tu m’ouvres ? Louise, sa meilleure amie, la partenaire de fous rires et la confidente des soirs de déprimes. Elle ne s’étaient pas vues depuis deux jours, il n’y avait donc rien d’étonnant à ce qu’elle vienne voir si Carole était toujours en vie. Ça énervait Victor, du reste, cette complicité entre les deux femmes. Il trouvait Louise parfois un rien envahissante et c’était donc aussi bien qu’il ne soit pas là. Carole déclencha l’ouvre-porte. — Eh bien, il fait si chaud que cela ? dit Louise en franchissant le seuil. Ma vieille, vraiment, quel accueil ! Carole s’aperçut qu’elle était nue. Elle rougit. — J’étais dans le bain quand tu as sonné, bredouilla-t-elle. Je croyais que c’était Victor. Entre, je vais chercher une serviette. Elle planta sa copine et retourna chercher un drap de bain dont elle s’enveloppa. Puis elle rejoignit Louise qui s’était assise par terre au plus prêt du climatiseur. Elle avait ouvert les deux premiers boutons de son chemisier et en tenait les deux côtés écartés comme pour se rafraîchir la gorge. — Ça fait du bien. Tu m’offres un truc à boire ? demanda ...
... Louise.— Oui, excuse-moi, j’ai la tête ailleurs ce soir.— C’est ce que je vois ! C’est Victor qui te met dans cet état-là ?— Oui, un peu, répondit Carole avec un léger sourire. Qu’est-ce que tu veux boire ?— Eau, jus de fruit, ce que tu as mais pas d’alcool, dit-elle en désignant la bouteille de Chivas sur la table basse. Carole alla lui chercher un boîte de jus d’orange dans le réfrigérateur. Louise s’en saisit et se caressa doucement la gorge, le cou et le visage avec la boîte d’où perlaient des petites gouttes de condensation. Puis elle ouvrit l’opercule et porta la boîte à ses lèvres. Quelques gouttes de jus d’orange coulèrent sur sa gorge nue. Elle rit. Carole regardait son amie comme si c’était la première fois qu’elle la voyait. Elle la trouva belle. Ses cheveux noirs et épais, ses belles boucles qui couraient sur ses épaules. Sa manière discrète de se maquiller en soulignant d’un trait de khôl ses grands yeux bleus. Sa jolie bouche charnue et tentante. Pour la première fois elle la découvrait de manière gourmande. Elle fut tout à coup jalouse des hommes qui la touchaient, lui donnaient du plaisir. Son désir encore en suspens dans son sexe lui dévorait les neurones sans doute, pensa-t-elle. Elle devenait complètement obsédée, et tout cela à cause de Victor ! Elle secoua vivement la tête pour chasser ces vilaines pensées qui l’assaillaient tout à coup. — Qu’est-ce qui t’arrive ? demanda Louise en posant son jus d’orange à côté d’elle. Tu as un problème ? Ne me dis pas ...