1. Non ! Rien de rien ! (1)


    Datte: 30/04/2018, Catégories: Partouze / Groupe

    Comment Michel pouvait-il lui demander une chose pareille ? Depuis quelques jours, il lui avait semblé différent, comme absorbé par un problème qu’il ne voulait pas partager. Bien sûr, Claude n’avait posé aucune question. Elle le connaissait mieux que personne, mieux que sa propre mère sans doute. Elle s’était contentée de laisser les choses suivre leur cours, disons d’une manière normale. Son désir de dîner au restaurant ce samedi soir n’était pas non plus spécial ou plus étrange que cela. Il arrivait souvent à son mari d’être pris d’une subite bougeotte et un repas en tête à tête était aussi un plaisir pour elle. Mais là ! Sa demande était soudain inimaginable, impensable, à la limite de la désobligeance. Lui bien calé sur son siège, au milieu de dineurs inconnus, après avoir parlé, regardait son épouse, avec comme des étincelles au fond des yeux. Des regards empreints d’une sorte de malice, un collégien qui fait une bonne farce, quoi ! Mais Claude s’évertuait à mastiquer doucement sa bouchée de tartiflette, de peur de s’étrangler. La surprise était totale ! Elle devait bien avouer que si Michel lui avait donné une gifle, elle n’en serait pas plus secouée. D’un coup d’œil, elle fit le tour de la salle, voulant s’assurer que personne n’avait surpris les propos de son mari. — oooOOooo — Claude ! Une jolie brune aux boucles descendant sur les épaules ! Claude quarante-trois ans depuis quelques semaines faisait face à un homme aux tempes grises, au regard d’un bleu qui lui ...
    ... parut soudain s’apparenter à de l’acier. Michel… son Michel ! Comment osait-il lui demander pareille bêtise ? Elle secoua sa jolie crinière et dans sa gorge, la bouchée descendit lentement. Elle posa ses couverts, et fixa calmement son mari. Bon sang ! Les ans n’avaient-ils donc aucune prise sur lui ? Ou si peu ! Sa stature et ses muscles inspiraient toujours le même respect. Son visage aux traits fins se terminait, sur le dessus, par une coupe de cheveux des plus soignées. Son menton bien dessiné finissait cet ovale quasi parfait de sa frimousse toujours si belle. La déglutition difficile de la brune, son teint blême, tout démontrait un soudain malaise, contraste saisissant avec le sourire sur la gueule d’ange de Michel. Il avait parlé, posé une question, attentif désormais aux moindres signes d’agacement ou de contrariété chez son épouse. Elle n’avait jamais su cacher véritablement ses sentiments. Elle se demanda un long moment s’il était sérieux, s’il plaisantait, c’était fréquent chez lui. Sur les lèvres de son mari une sorte de rictus figé, lui fit comprendre qu’il attendait sans doute une réponse. Elle sentit à nouveau le rouge lui monter au front, après avoir enflammé totalement ses joues. Lui avait gardé sa serviette entre les doigts, persistant à glisser ses yeux dans ceux de son épouse. Elle savait qu’il voyait la panique qui la gagnait, qu’il en devinait les affres, mais il se gardait bien maintenant de prononcer une parole de plus. Simplement, il suivait tous ses ...
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