Bohémienne (2) - Histoires de Sexe

Bohémienne (2)

... caché, attendit que l’objet de sa passion se déplace une nouvelle fois puis, quand il fut bien dans son dos, posa instinctivement ses mains sur les hanches féminines. La Bohémienne eut un fort sursaut avec un léger cri, puis toujours dans le même mouvement, se retourna brusquement. Son visage, qui était au début offensé par cet attouchement, se lissa aussitôt à la vue du jeune homme. Le sourire qu’il lui envoyait, sincère, amoureux et désireux, lui fit étirer les lèvres à son tour en lui prenant la taille. Lucien glissa ses mains des hanches jusque dans le dos. Les deux amants restèrent un instant à se regarder, dans les yeux ou sur le visage ; le jeune homme observa les lèvres de la jeune fille qui s’approchaient doucement de lui. Il s’approcha à son tour, pressé de les toucher mais s’infligeant cette douce torture de ne pas atteindre immédiatement le saint Graal, puis lorsqu’elles furent en contact, les dévora passionnément. Lucien sentait sa verge se roidir au contact de cette fille. Les yeux fermés, il la revoyait déjà nue ; il repensait à ces seins qu’il n’avait que peu contemplés, ces fesses rondes qu’il avait caressées, et qu’un autre homme avait sans doute caressées auparavant. Il la revoyait déjà sur lui, à califourchon, à bouger tout son corps afin de frotter tendrement leurs sexes dans cette enivrante danse sensuelle et charnelle. Sous l’effet de l’euphorie du baiser, les mains du jeune homme descendirent sur les fesses de son amante qui, à ce contact, s’écarta ...

... de lui avec un regard malicieux. Même si Lucien était néophyte en matière de sexualité pratique, il était des choses qu’il comprenait ; et il comprit celle-ci : elle en avait envie. Toutefois, elle posa son index devant sa bouche en faisant « Chut… », puis se retourna, se baissa de nouveau pour attraper du linge et reprit son travail interrompu. Elle avait une tâche à remplir, et le garçon l’avait bien saisi. Trop pressé de lui faire l’amour, il se dirigea à son tour vers le panier pour aider la jeune personne, faisant par ailleurs très bonne figure. Le panier fut vide et la Bohémienne le rapporta plus loin. Lucien la suivit à quelques mètres, au cas où elle bifurquerait pour l’amener vers un autre coin. Lorsqu’elle eut rendu la panière, elle commença à faire demi-tour, croisa son amant au coin d’une roulotte, sourit chaleureusement, lui prit la main et le tira vers une autre caravane. Ils entrèrent sans être vus : la fille avait jeté un dernier coup d’œil par la porte avant de la fermer avec un verrou. Ils allaient être tranquilles à présent. Ce n’était pas le même endroit que leur première fois ; c’était un peu plus grand pour contenir plusieurs paillasses, quatre en l’occurrence. Ce devait être la caravane de sa famille, dont deux lits de fortune réunis pour n’en faire qu’un, sûrement pour ses parents, sans doute la sienne, et très certainement celle d’un frère ou d’une sœur. Le jeune homme se vit allonger de nouveau, la fille de son cœur sur lui. Mais cette fois, il la ...