1. Noir et Blanc


    Datte: 03/05/2018, Catégories: f, fh, fhh, fhhh, fbi, hplusag, couleurs, médical, parking, Collègues / Travail voiture, collection, noculotte, Oral pénétratio, double, Partouze / Groupe fdanus, fsodo, yeuxbandés, conte, sorcelleri, contes, vengeance,

    ... tourne, on dirait ? te voilà dans la même situation que nous, il me semble… Tu sais que si nous étions comme toi, nous devrions te virer à coups de pompes et t’abandonner sur le trottoir ? Cela, Marie-Claire le sait très bien. Jamais de sa vie elle n’a eu autant honte de ce qu’elle a fait, jamais elle n’avait pu imaginer qu’un jour elle pourrait se retrouver dans la situation de ces gens qu’elle déteste tant, même s’ils la font reluire encore et encore. Elle fond en larmes, tombe à genoux, mais l’homme continue. — C’est cela, pleure, tu as raison. Il n’y a pas si longtemps, ça t’excitait, il me semble… Cette fois, c’est le calice jusqu’à la lie. Comprenant qu’il n’y a plus rien à faire, elle se relève et s’apprête à faire demi-tour, mais l’homme la retient par le bras. — Monte au dernier étage, on te donnera à manger et Samuel va t’héberger pour la nuit. Ah, essaie toutefois de ne pas le vider complètement, il doit aller travailler, demain… Pour Marie-Claire, c’est une révélation. Ces gens qu’elle haïssait et qu’elle a toujours cherché à enfoncer un peu plus dans la misère et le malheur sont en train de l’aider, elle qui a tout perdu en une seule journée. Alors, sur le matelas défoncé, sous la couverture miteuse, entre deux assauts de Samuel qu’elle lui a elle-même demandé, elle réfléchit. Muller… Son agent immobilier. Logiquement, Ernest-Hubert n’a jamais été au courant des petites combines qu’elle menait avec lui, de ces immeubles en ruine qu’elle achetait pour une bouchée ...
    ... de pain et qu’elle lassait dépérir intentionnellement, avec les gens qu’il y avait dedans. Ce qui veut dire que, toujours aussi logiquement, les comptes qu’elle avait en nom propre et que Muller était le seul à connaître doivent toujours être approvisionnés, et qu’elle peut donc toujours y avoir accès… Ce fol espoir qui se réveille soudain en elle la met dans un tel état qu’elle se jette littéralement sur la queue de Samuel, qui dormait paisiblement. Non, ce n’est pas une pipe qu’elle lui fait, c’est la pipe du siècle, que dis-je, du millénaire… À tel point que quand il parvient à envoyer la purée, il hurle si fort qu’il en réveille tout l’immeuble, qui se presse très vite à la porte que ce qui fut, il y a très longtemps, un appartement. C’est Marie-Claire qui parle. — Veuillez m’excuser, ce n’était pas prévu. Demain, j’irais voir un ami, j’ai peut-être une idée pour nous sortir, vous et moi, de ce merdier dans lequel nous sommes et dont je suis l’unique responsable. En attendant, bonne nuit… - --ooooOoooo--- Lorsque Muller voit apparaître Marie-Claire, il ne s’attendait pas à la voir, sale et échevelée, descendre d’une antique Renault Cinq plus que bringuebalante. — Salut, Muller. Tu es au courant de mes ennuis ?— Sur Paris, tout se sait…— Et j’espère que tu n’en as pas parlé à mon très cher ex-mari ?— Bien sûr que non, sans compter que je ne sais même pas qui c’est, ton ex-mari. Bon, cela dit, j’imagine que tu n’es pas venu me parler de ta nouvelle voiture ni de ta superbe ...