1. L'instit


    Datte: 19/07/2017, Catégories: fh, Collègues / Travail Oral pénétratio, fsodo, initfh, f+prof,

    ... obtenir l’autorisation de partir en vacances seule. Ses parents lui ont loué une chambre et fait de nombreuses recommandations. Je suis naturellement allé la rejoindre et nous avons passé quinze jours de rêve. À mon retour, j’ai trouvé du courrier en retard. Dont une lettre de l’académie m’indiquant le poste auquel j’étais affecté. C’était un bourg au fin fond de la Lozère, au climat particulièrement difficile en hiver. Catherine a téléphoné à son oncle, mais celui-ci n’a rien pu faire. L’école comportait deux classes. L’instituteur partait en retraite et l’on n’avait trouvé aucun volontaire pour occuper ce poste. L’institutrice ne pouvait assurer l’enseignement de plus de trente enfants. J’étais le seul disponible. Catherine a énormément pleuré. La veille de mon départ, elle n’est pas rentrée chez elle, sans prévenir ses parents, son premier geste d’indépendance. Nous nous sommes aimés toute la nuit. Au matin elle m’a juré un amour éternel. Dès que je pourrais rentrer, nous nous marierions. Je suis parti avec ma vieille voiture la veille de la rentrée. Pas de souci de logement, j’occupais gratuitement un appartement de fonction. On m’avait vanté le charme de ce coin, dit que le paysage était merveilleux. J’ai eu droit à un ciel sans nuage, les rayons de soleil me gênant même parfois pour conduire. Les couleurs étaient éblouissantes, tout était pour le mieux. Sauf que j’ai été obligé de mettre le chauffage dans ma voiture, je me gelais. J’avais prévu d’arriver en début ...
    ... d’après-midi. Dans ma sacoche j’avais un sandwich et une bouteille d’eau et je voulais faire une étape. Mais, où s’arrêter par un tel froid. J’ai fait le trajet d’une traite et suis arrivé à destination vers onze heures trente. Mais maintenant il me fallait trouver la maison du maire qui devait m’accueillir ? Je me suis arrêté sur la Grand-Place afin de me renseigner. À peine arrêté, plusieurs gosses se sont rassemblés autour de la voiture. Pas de souci pour être informé. J’ai baissé la vitre. Mais je n’ai pas eu le temps de formuler ma demande. — Monsieur, c’est vous le nouveau maître ?— Euh oui. Mais j’aimerais rencontrer monsieur le maire. Savez-vous où il habite ?— Si vous nous laissez monter, on vous guidera. Les trois gamins se sont installés dans ma 4L. Quelques minutes de parcours et nous étions devant une grande et belle maison. Tout le monde est descendu. Le temps que je m’extirpe, déjà la porte s’ouvrait et un homme venait vers moi. — Monsieur Bonnefoi ? Bonjour, je suis monsieur Cabriac, le maire. Nous vous attendions avec impatience.— Bonjour monsieur. Mais comment avez-vous su que c’était moi ?— Une telle voiture dans le village, dit-il en riant, ce ne peut être qu’un étranger. Entrez, nous vous attendions pour déjeuner.— Mais je ne veux pas vous déranger !— Nous déranger ! Mais tout le monde vous espère, veut vous connaître. Il y a Jacques que vous venez remplacer, Françoise l’institutrice et quelques amis. Nous nous découragions, pas d’instituteur qui accepte de ...
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