L'instit
Datte: 19/07/2017,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
fsodo,
initfh,
f+prof,
... d’abord intrigués par cette visite, ont repris leurs questions. J’ai essayé de leur répondre brièvement, leur rappelant que j’étais à leur disposition pendant la récréation afin de les informer. L’inspecteur est resté pendant cet intervalle et jusqu’à la fin de la matinée. Il m’a salué en partant, sans émettre aucun commentaire. Après son départ, le directeur m’a fait preuve de son étonnement, d’ordinaire il est informé un peu à l’avance de ce genre de visite. Il m’a dit qu’il craignait que quelqu’un ait dénoncé mon type d’enseignement. Deux mois plus tard, j’ai reçu une convocation à me présenter au rectorat. J’en ai informé l’équipe, leur indiquant que c’était probablement pour m’expliquer sur ma méthode de travail. Le jour prévu, je me suis présenté au bureau indiqué. Après quelques minutes, on m’a invité à entrer. Je me suis trouvé devant deux personnes m’accueillant aimablement, mais qui ne sont pas présentées. L’une s’est installée au bureau, l’autre a pris place dans un fauteuil sur le côté. J’ai de suite compris que c’était lui le patron. — Monsieur Bonnefoi, Vous avez dû être surpris à la réception de cette convocation.— Oui, un peu. Mais après l’inspection dont j’ai fait l’objet, cela ne m’a pas trop étonné. Je me doute que vous voulez me parler de ma méthode d’enseignement— Oui, c’est exact. Vous devez comprendre que ce n’est pas la manière habituelle de travailler. Toutefois, je dois reconnaître que l’inspecteur, s’il a été surpris, a avoué que les résultats ...
... étaient excellents. Mais chaque instituteur ne peut créer sa propre manière de travailler.— C’est exact. Mais je cherche à intéresser les élèves, à me mettre à leur niveau, à les récompenser d’un geste amical pour les encourager.— C’est justement ce type de contact qui pose problème. Certains parents nous ont fait savoir qu’il trouver ce comportement un peu trop familier, indécent, pornographique même. Je dois avouer que je suis resté abasourdi, sans voix. Le fait de donner une tape sur l’épaule, de caresser les cheveux, une démarche érotique. Inutile de chercher d’où venait cette plainte : les parents de Sylvain ! — On peut assimiler cela à de la pédophilie, a repris l’interlocuteur resté silencieux jusque-là.— Vous m’accusez de pédophilie ! C’est un mensonge, une calomnie.— Nous devons écouter les parents. Car il y en a plusieurs qui se sont plaints. Ils nous ont adressé une lettre qu’ils ont tous signée.— Mais j’aimerais bien connaître les noms de ceux qui jugent que j’ai mal agi envers leurs enfants. Si je dois être accusé, j’ai droit de connaître les pièces de l’acte d’accusation.— Vous n’êtes pas accusé, du moins pour le moment. Nous voulions vous entendre et allons enquêter. Le cas échéant nous vous transmettrons les pièces. La lettre nous est parvenue sur les conseils d’un professeur. Nous vous remercions d’avoir bien voulu répondre à nos questions. Au revoir, monsieur Bonnefoi. Je suis sorti assommé du rectorat. J’ai regagné le plus vite possible mon école afin d’en ...