1. 44.1 Nico, le bac, l’été, les hommes et l’Imperium.


    Datte: 15/05/2018, Catégories: Entre-nous, Les hommes,

    ... sèchement, sur un ton agressif, presque en gueulant. Il est en train de monter en pression, mais il ne me fait plus peur. Deux mots s’affichent en grand dans ma tête. Merci Stéphane… ce dimanche n’a pas été vain… je ne suis plus le Nico d’avant… désormais… Jérém… ne pourra plus se foutre de ma gueule. J’ai enfin la force de lui tenir tête. Oui, Stéphane, ta force est avec moi… Jérém accuse un nouveau coup. Touché une fois de plus, mais pas coulé. Le navire est bien gardé, ses défenses solides… je le vois pourtant vaciller… j’ai l’impression que la colère monte en lui et qu’il est prêt à exploser. « Qu'est ce qui n'est pas pareil? » je demande… non, je ne lâche rien ; et j’enchaîne, m’engouffrant dans la brèche creusée par son silence et par son évidente absence d’arguments « je croyais que nous deux on baisait quand on avait envie et qu’après on baisait avec qui on voulait.... ». Touché une nouvelle fois… le cuirassé Jérém tangue, chancelle sérieusement. De la fumée sort du pont… il y a le feu à bord… le bâtiment de guerre est mis à mal… Le système de communication doit être touché, aucun signal radio ne vient… je sens que je suis en position de force, alors j’en profite pour mener à bien mon assaut… j’ai envie de frapper, j’ai envie de lui faire mal, je veux voir sa réaction, je veux le mettre devant lui-même, devant ses contradictions… le repousser dans ses derniers retranchements, le voir exploser… je me surprend à admettre à moi-même que, au fond, je cherche le clash… « ...
    ... De toute façon tu baises avec moi quand tu en as envie et quand ça te chante tu baises ailleurs… par conséquent, moi je baise avec toi que quand toi t’en as envie… et mes envies à moi, t’en fais quoi de mes envies à moi ? tu te fous de ce dont j’ai envie… comme samedi dernier, quand tu m’as jeté comme une merde… alors, pourquoi je ne baiserais pas moi aussi ailleurs comme ça me chante et surtout quand tu me lâches ? pourquoi je t’attendrais sagement quand tu préfères passer ta nuit avec quelqu’un d’autre ? ». « Fiches moi la paix… putain… t'es rélou... ». L’artillerie lourde est touchée aussi. La puissance de frappe est compromise. Le navire est désormais sur la défensive. Je ne peux plus m’arrêter. J’avance tout droit vers ma cible. « Je ne te demande rien, tu sais… tu le sais que j'adore coucher avec toi... mais quand tu ne veux pas, surtout quand tu vas voir ailleurs et que tu le fais sous mes yeux... alors là, ne me demande surtout pas de t'attendre... Je le vois s’énerver… touché une fois encore, j’ai l’impression que le navire a perdu le contrôle de sa trajectoire, qu’il dérive ; alors, comme un animal excité par le sang et par la peur de l’adversaire blessé, je continue, impitoyablement, cherchant l’angle de tir parfait pour mener le coup de grâce… Insatiable dans ma vengeance, limite cruel, profitant pour la première fois d’une position de force vis-à-vis de mon con de beau brun, je décide de tenter un piège, une feinte… je veux faire durer mon « plaisir »… je vais ...