Au coeur de l'espoir
Datte: 31/05/2018,
Catégories:
fh,
amour,
Voyeur / Exhib / Nudisme
massage,
mélo,
amourpass,
Lesbienne
... peut-être tentée. Cependant, cette nuit je n’ai pas la tête à entrer dans une partie fine à trois. Une autre fois peut-être je participerai à leur jeu charnel, quitte à me faire dépuceler en public par un inconnu sous les yeux de sa femme en oubliant que je suis une lesbienne. Je reprends ma route. Il faut dire que le spectacle auquel je viens d’assister ne manque pas de charme, et ma culotte humidifiée s’en souviendra encore une heure ou deux. Demain je me demanderai sans doute si j’ai vraiment été témoin de cette scène ou si c’était un rêve érotique particulièrement réaliste, inspiré par une soudaine pulsion bisexuelle. Peut-être que mes souvenirs ajoutent des détails à ce qui n’était au départ qu’un couple qui se montre en faisant l’amour. Les mots ne peuvent exprimer ce que murmurent les forces inconscientes que d’une manière imparfaite. La nuit n’est-elle pas, au-delà de l’absence du soleil, la rencontre entre le songe et la réalité sur une frontière incertaine et floue ? Aux façades des immeubles haussmanniens du boulevard Magenta, les fenêtres progressivement s’illuminent tandis que commencent les tournées des éboueurs. Petit à petit s’anime la ville capitale ; les petites épiceries, les bistrots, les bureaux de tabac ouvrent leur rideau. Fatiguée de marcher, je m’assois un moment sur une barrière destinée à empêcher le stationnement : ce n’est pas un siège des plus confortables, mais Paris n’a rien de mieux à m’offrir à cet endroit-là. Il s’approche un groupe de cinq ...
... ou six jeunes que j’ai déjà vus sortir quelques rues plus loin d’une boîte de nuit aux néons bleutés. Enivrés autant par l’alcool que par une orgie de décibels, ils titubent sur le trottoir ; l’un d’eux vomit même sur son tee-shirt. Ils ne se sont même pas aperçus du froid. Pour communiquer entre eux, ils crient plus qu’ils parlent, les oreilles rendues cotonneuses par le niveau sonore d’où ils viennent. Les bribes de conversation que je parviens à comprendre m’indiquent qu’ils sont en première année de médecine et qu’ils viennent fêter la fin des examens partiels de janvier. Rapidement, la fraîcheur de nuit les aide à retrouver leurs esprits. La preuve : ils me voient et commencent à me draguer. Gentiment je repousse leurs avances maladroites. Ils m’invitent quand même à prendre un verre avec eux. Finalement, pourquoi pas ? J’ai envie d’un café afin de retrouver quelques forces. Nous voilà autour d’une table de brasserie belge dont le patron, qui vient d’ouvrir, finit d’astiquer ses robinets à bière qui sont parfaitement rutilants – j’ai toujours apprécié le soin des cafetiers dans ce domaine. Rapidement, bien que j’aie pris soin de ne pas être la première à aborder ce sujet, la conversation tourne autour de leurs études, ce qui a vite fait de les dégriser. Ils me racontent les amphis bondés, les nuits de révision, le terrible examen avec numerus clausus qui les attend à la fin de l’année, la peur d’échouer… L’un d’eux est l’aîné d’une famille de trois, avec des parents tous ...