Une affaire à suivre
Datte: 01/06/2018,
Catégories:
fh,
Collègues / Travail
dispute,
cérébral,
aventure,
... qui doit me passer la commande de ce jour-là. Mon interlocutrice est une jolie femme de quarante ans environ. C’est une brune aux yeux noirs. Au premier abord, elle n’est pas trop souriante et affable. Mais son attitude pour s’intéresser aux autres corrige cette impression du premier abord. Elle semble plus à l’aise pour me dévoiler beaucoup plus de choses que son patron sur son ancien collègue de travail. Elle me déclare alors qu’elle a beaucoup apprécié ce collègue. L’éloge qu’elle me fait de lui me fait penser qu’elle en est sans doute tombée amoureuse. Elle me précise, comme si elle dévoilait un secret, que Marco Valentini n’est pas parti de lui même, mais qu’il a été licencié comme un malpropre. Elle en ignore la vraie raison. Maria Ledonec me précise : — Ah ! si vous connaissiez vraiment Lebert, vous seriez étonné de ce qui se cache derrière mon patron qui a l’air si souriant et sympa ! Ainsi, les paroles de cette femme m’inquiètent un peu plus. Si c’est réellement un escroc chassé par son patron, ça ne va pas être facile de récupérer le montant de cette grosse facture. Je veux en savoir davantage. Je pense tout à coup à : « Pourquoi pas inviter Maria Ledonec à dîner ? Elle semble un peu bavarde et elle pourra continuer tranquillement cette conversation. » Je sais, par ce qu’elle me dit aussi, qu’elle est célibataire et sans doute libre d’obligations familiales. Elle sera contente de me dévoiler ses rêves et ses projets d’avenir avec Marco Valentini dont elle semble ...
... amoureuse. Avant de repartir du magasin, je lui demande de choisir un restaurant près du port, comme elle connaît bien sa ville de Lorient. Elle accepte sans hésiter, car je sens qu’elle apprécie cette proposition. Le restaurant que Maria a choisi m’est bien inconnu. Il semble tout à fait correspondre au genre de table que je souhaite habituellement. L’employé de M. Lebert a pris place à côté de moi sur la banquette, le long du mur. Face à nous les bateaux du port balancent doucement leurs mâts sous la brise légère de cette soirée du début juin. — Je vous remercie, me dit-elle poliment, de m’inviter ainsi à dîner. Habituellement vos collègues représentants invitent seulement mon patron Lebert.— Ne me remerciez pas déjà, nous n’avons pas encore dîné. Je tiens par cette invitation, moi aussi, à vous remercier pour les services que vous m’avez rendus lors de chacun de mes passages à Lorient. Maria connaît, bien sûr, le patron et les serveurs du restaurant. Le chef nous fait déguster un bon muscadet nantais qui accompagne des huîtres plates de Belon, mes préférées, en Bretagne. Suit la bouteille de Bordeaux qu’il nous dit réserver seulement à ses amis. Elle accompagne un excellent gigot d’agneau. Bref, le repas s’avance et le visage de Maria a pris de la couleur. Le bon vin semble produire l’effet de nous réjouir tous les deux. La conversation s’anime et je suis étonné de constater qu’elle n’a pas deviné le but réel et très intéressé pour moi de cette invitation : je veux en savoir ...