Une affaire à suivre - Histoires de Sexe

Une affaire à suivre

... L’intérieur me fait penser à une ancienne maison de pêcheur. — C’est la maison de mes parents décédés il y a une dizaine d’années. Je m’y sens très bien. C’est sûrement ce que je vais regretter le plus, si je dois rejoindre Marco en Corse. Je n’ai qu’à traverser la route et je suis sur la plage, depuis mon enfance. Elle me fait entrer dans le petit séjour. Je prends place sur un vieux canapé face au vieux récepteur de télévision. Maria s’éclipse vers la cuisine. Elle revient avec deux bols et un pichet de cidre. — Avec ce que nous avons déjà consommé au restaurant ce n’est pas la soif qui nous tenaille. Elle sourit à mes paroles. Je pense plutôt que c’est histoire de faire comme d’habitude pour elle. Elle vient prendre place près de moi sur le petit canapé. Tout en parlant de cette belle plage de Larmor, elle se rapproche encore un peu plus de moi. J’ose passer mon bras sur son épaule et je vois son visage se rapprocher. Nos lèvres se rejoignent. Je sens la chaleur de ses seins généreux à travers ma chemise. Je sens son odeur de femme qui se mêle au parfum d’eau de toilette. Je sens monter le désir de cette femme. Il en est de même pour elle, Maria. Je la vois qui retire son chemisier. Le soutien-gorge semble bien rempli avec ses jolis seins. Je retire à mon tour ma cravate et ouvre mon col de chemise. Pendant ce temps, ma main s’aventure sous sa jupe, tout en continuant nos baisers. — Viens me rejoindre dans ma chambre, me dit-elle. Je la vois rejoindre sa salle d’eau. ...

... Je m’allonge tout habillé sur le lit et j’imagine avec bonheur la suite des événements, sans penser un seul instant que je pourrais avoir une surprise. La porte de la salle d’eau va s’ouvrir et je m’attends à la voir arriver nue, et plonger sur le lit pour nous enlacer. Nous allons faire l’amour. Je vais pouvoir caresser sa peau chaude et sentir ses douces caresses. Je vais parcourir avec ma langue les coins les plus intimes de son corps. Rien que d’y penser, je bande déjà comme un cerf. Mais surprise ! Je crois rêver quand je la vois entrer tout habillée, comme si elle voulait sortir. — Ce n’est pas raisonnable ce que nous allons faire. Je viens tout à coup de réaliser que je vais tromper Marco, c’est lui seul que j’aime, au point même d’abandonner tout ce que j’ai de plus cher à Larmor. C’est une folie que de coucher avec vous ! J’ai décidé de le rejoindre dans quinze jours en Corse à l’occasion du week-end de la Pentecôte. De plus, je n’ai jamais trompé mon mari autrefois, même si lui de son côté ne s’est pas gêné pour le faire— Mais moi je t’aime, Maria, dis-je très étonné de cette attitude soudaine. Oublie un peu Marco. Il est à plus de mille kilomètres. Il n’en saura jamais rien. Je suis sûr que tu as envie de moi : allez viens. Je pense alors que décidément je n’y comprends plus rien avec les femmes et je me demande ce qui tout à coup a pu lui déplaire dans mon attitude. Vexé, je ne la comprends pas. Je lance imprudemment : — Puis tu sais ton Marco, à ta place je ...