1. Une affaire à suivre


    Datte: 01/06/2018, Catégories: fh, Collègues / Travail dispute, cérébral, aventure,

    ... plus sur Valentini. Je veux surtout savoir où il se trouve pour aller le retrouver en Corse, s’il faut récupérer l’argent de sa grosse facture impayée. Il en va de ma crédibilité dans la maison qui m’emploie depuis maintenant plus de dix ans. — Vous m’avez dit que Valentini était votre ami. Parlez-moi un peu de lui. Qu’est-ce qui vous plaisait chez Valentini ?— C’était avant tout un collègue très sympa avec lequel je m’entendais très bien au travail. Il m’a rendu souvent service et m’a même défendue parfois contre les attaques verbales de Lebert notre patron. Puis nos relations sont devenues plus intimes. Comme je vis seule, car je suis divorcée depuis cinq ans, il est venu parfois agrémenter ma vie de célibataire. Il me manque bien aujourd’hui.— Je pense qu’il a dû vous demander de venir le rejoindre en Corse. Seriez-vous prête à le rejoindre et vous a-t-il laissé une adresse ? Je vois un premier sourire sur le visage de Maria. — Je sais qu’avant son départ, il ne pensait plus qu’à une seule chose les derniers mois : retourner vivre dans son île, en Corse et peut-être aussi m’emmener avec lui. Hélas, il ne me l’a jamais proposé ! Il voulait faire peau neuve là-bas. J’en ignore la raison. J’attends mes prochains congés avec impatience. Je veux aller le rejoindre. Il m’a dit en partant : « Tu peux venir me voir à cette adresse à la Chiappa à Porto Vecchio. Ce sera notre coin de paradis. » Le vin semble bien délier les langues. Son beau visage s’illumine d’un joli ...
    ... sourire. Elle s’est rapprochée de moi et je sens maintenant son genou qui vient doucement frôler le mien et sa main qui s’y pose parfois. Le fait-elle intentionnellement ? Je le crois alors. L’atmosphère au restaurant se réchauffe entre nous. Je suis assez réservé d’habitude, même en compagnie d’une jolie femme. Mais là, je suis surpris de m’entendre lui déclarer, comme si je voulais la draguer : — Je ne suis pas du tout étonné que Marco Valentini vous ait trouvée attachante, vous êtes une si jolie femme et qui plus est, très attirante.— Je vous trouve sympa moi aussi. J’ai l’impression d’avoir assis près de moi, mon cher Marco. Vous lui ressemblez un peu. Si vous permettez au point où nous en sommes, vous pouvez me tutoyer et m’appeler Maria. En disant cela elle vient poser sa tête presque sur mon épaule, en ajoutant : — Je suis complètement dans les « vapes » avec ce bon repas et ce bon vin, me dit-elle. Viens, allons prendre l’air. Je l’entraîne dehors sur le port. L’air marin avec la fraîcheur du soir semblent un instant nous remettre les idées en place, et je lui propose : — Veux-tu que je te raccompagne avec ma voiture ? Je vais te conduire chez toi. Il n’y a plus de bus à cette heure-ci. Elle me regarde comme si elle attendait ces paroles. — J’habite à Larmor plage. Ma petite maison est près des dunes. Par la route qui longe la mer, les maisons se font plus rares en cet endroit. — C’est ici, me dit-elle. C’est une jolie maisonnette basse avec un jardinet devant la porte. ...