Fièvres
Datte: 22/07/2017,
Catégories:
f,
ff,
jeunes,
école,
douche,
amour,
revede,
Masturbation
Oral
poésie,
fantastiqu,
En ce dimanche soir, j’ai bien ressenti quelques frissons et raideurs de ma nuque, mais j’ai placé ça sur le compte d’un manque chronique de sommeil, tant mes études et autres activités accaparent mes nuits autant que mes journées. Pour une fois, contrairement à mon habitude, je suis allée me coucher tôt, d’autant que lendemain est jour d’examen partiel. Il ne m’a pas fallu longtemps pour sombrer entre mes draps. Mais à deux heures du matin, je me suis éveillée, trempée de sueur et grelottante. Le chauffage collectif de la résidence universitaire fonctionne pourtant bien d’habitude, et il m’a suffi d’allonger mon bras pour toucher le radiateur pour vérifier qu’il était chaud. Ça cogne dans ma tête. Plus de doute : j’ai une fièvre de cheval. Paracétamol, aspirine, ibuprofène ? Non, pas question de prendre un médicament pour faire baisser ma température. D’ailleurs, je n’en ai pas ici. Soudain mon dernier rêve me revient en mémoire : je partageais le lit d’une créature merveilleuse, mi-humaine mi-licorne, aux grands yeux verts – un être féminin, assurément. Seule la fièvre peut m’inspirer de tels songes, qui paraissent plus vrais qu’en temps normal, et je n’ai pas du tout envie d’y renoncer. D’une manière assez inhabituelle, période d’examens oblige, tout est calme. Il y a ceux qui, abreuvés de café noir, révisent toute la nuit à la lueur de leur lampe de bureau et ceux qui dorment, mais la fête, ce sera pour après. Autour de moi, l’obscurité totale m’enveloppe, comme un ...
... papier d’emballage noir, un rideau de salle de spectacle. Sur la scène, mes songes. Je me souviens, enfant, de mes terreurs nocturnes : il me fallait une veilleuse pour m’endormir, afin de chasser les monstres tapis dans les ombres de ma chambre. Ma langue est toute pâteuse et la soif intense. J’hésite à me lever : j’ai si froid, et la simple idée de mes pieds nus sur le lino m’incite à rester couchée. Après quelques minutes, j’opte pour m’extraire quand même du lit afin de boire quelques gorgées au lavabo. Après tout, je n’ai que trois pas à faire – la chambre n’a que dix mètres carrés. Sans allumer la lumière, comme un défi aux monstres de mon enfance : qu’ils viennent me dévorer ; telle Andromède enchaînée nue à un rocher océanique, livrée en pâture afin d’expier je ne sais quel crime, je m’offre à eux toute entière. Adolescente, je passais mes nuits à regarder des films d’horreur en cachette de mes parents. Parfois aussi des pornos, plus tard, toute seule ou avec des copines avec lesquelles nous nous lancions dans de coquines séances de travaux pratiques… Les filles m’ont toujours puissamment attirée. Mais revenons aux créatures d’épouvante : zombies cannibales, extra-terrestres à tentacules qui s’immisceraient dans mes orifices afin de m’inséminer de leur sperme gluant… Les imaginer cachés dans l’obscurité, prêts à me sauter dessus, est délicieusement effrayant. Il me semble déjà les distinguer malgré l’absence de lumière. Désaltérée et la bouche humectée – un plaisir ...