Fièvres
Datte: 22/07/2017,
Catégories:
f,
ff,
jeunes,
école,
douche,
amour,
revede,
Masturbation
Oral
poésie,
fantastiqu,
... des substances pour éprouver cela, alors il m’a suffi, justement, de ne prendre aucun médicament. Je dois avoir la grippe. Peut-être même quelque chose de plus grave. Je n’ai pas peur : cette nuit sera un voyage qui me portera où bon il lui semblera. Je lui fais confiance. Quand viendra le matin, j’irai voir le médecin, et l’examen universitaire aura lieu sans moi. Dans un brouillard d’idées à demi conscientes, je pense à Guillaume Apollinaire, et aussi à Egon Schiele : l’un et l’autre sont morts, à quelques jours d’intervalle, à la fin de la Grande Guerre : c’était la grippe dite « espagnole », qui a pourtant touché le monde entier, ainsi appelée à cause de la censure destinée à ne pas démoraliser la population et parce que l’Espagne ne participait pas au conflit. Ils se trouvaient dans deux camps ennemis, et pourtant l’un et l’autre célébraient, chacun à sa manière, dans son langage, l’un poète et l’autre peintre, l’un écrivant en français et l’autre pensant en allemand, le corps des femmes dans toute sa dimension sacrée et mystique, leur désir charnel et éternel, et finalement la seule chose qui mérite qu’on s’y attache. Ils avaient tous les deux raison. Mais quelle imbécillité, la guerre : se battre pour d’absurdes drapeaux alors que l’essentiel les réunissait. Je revois les femmes nues que Schiele peignait à vingt ans, le trait net que son pinceau suivait d’instinct. Ses tableaux semblent vivants. Il me revient aussi en mémoire des fragments d’Apollinaire. Quelques vers ...
... de lui et je m’envole. Ceux-là, bien que je n’aie pas ce qu’il faut pour bander, je les sais par cœur : Dès que le jour se lèvera, j’irai voir mon médecin. Elle m’examinera, m’auscultera, observera ma gorge. Avant, je me dévêtirai partiellement. J’aimerais bien passer un moment coquin avec elle, mais je n’ai jamais osé lui proposer cela. Elle doit avoir quarante ans environ, avec un très beau visage ; elle est terriblement séduisante. Mariée aussi, à en croire son anneau à la main gauche. Dommage. Il m’est arrivé de regarder sur Internet une vidéo représentant ce fantasme : la patiente chez son docteur, toutes les deux lesbiennes et amoureuses. Bien sûr, l’examen gynécologique tourne rapidement à la débauche, d’une façon si peu réaliste que c’en est grotesque. Mais tant que dure la nuit, il est toujours permis de rêver en grelottant sous les draps. Le jour venu, elle n’en saura rien m’écoutant respirer dans son stéthoscope. Il suffit de fermer les yeux et de se mettre en situation. Ça y est, je suis allongée nue sur sa table, comme je le suis dans le lit. Elle me palpe les seins et va bientôt examiner mes organes génitaux, que je vais lui présenter d’une manière très impudique, pour constater rapidement, sous les voluptueuses manipulations de ses doigts experts, que je ne suis nullement frigide. Car, voyez-vous, c’est seulement une grippe. Cependant, son cabinet ne doit pas être suffisamment chauffé, car j’ai très froid et je frissonne. Et pour cause : la fenêtre est grande ...