1. Fièvres


    Datte: 22/07/2017, Catégories: f, ff, jeunes, école, douche, amour, revede, Masturbation Oral poésie, fantastiqu,

    ... ouverte. Quelle idée, chez un médecin, surtout au rez-de-chaussée : il n’y a aucune intimité, et les voyeurs peuvent s’en donner à cœur joie. Il y en a tout un attroupement venu admirer mon anatomie. Alors, je m’évade en direction du ciel bleu, en m’envolant entre les carreaux. Comme un oiseau. C’est facile : il suffit d’écarter les bras, et de le vouloir. Ne porter aucun vêtement facilite grandement les choses en m’allégeant, y compris de convenances. Les moineaux sont-ils vêtus ? Au revoir, la Terre ! En ce lundi matin, le ciel a une teinte bleu lessive, pâle et fraîche comme un drap propre sur un étendoir où une petite brise printanière a vite fait de sécher le linge. Les gens qui ne vont pas au travail font leur ménage en secouant leur tapis. Vus d’en haut, ceux-ci sont minuscules, comme des timbres-poste sur des lettres d’amour. Dans les rues, le facteur poursuit sa tournée sur son vélo, tout comme les éboueurs et les distributeurs de prospectus publicitaires. On dirait des fourmis s’agitant en tous sens, sans rime ni raison. Ah, si, quand même : certains font des choses sensées, comme ces quelques couples qui font l’amour dans leur jardin : ils sont bien mignons lorsqu’ils s’étreignent dans toutes les positions sous les rayons matinaux de l’astre solaire. Mais pourquoi se limiter en demeurant sur notre planète, alors que l’espace est si vaste ? Après avoir traversé l’azur en filant comme une fusée, me voilà parmi les étoiles. Comme sur la palette de Schiele, il y en a ...
    ... de toutes les couleurs : rouges comme la géante Bételgeuse, bleues comme Polaris, l’étoile Polaire, orange comme Botein, dans la constellation du Bélier, vertes comme la pâle Alphirk, et bien sûr jaunes comme notre petit soleil qui essaie de nous tenir chaud quand il fait jour. Comme j’ai froid, j’essaie de me rapprocher d’un de ces points lumineux. Suivre l’étoile, comme les rois mages. Mais en chemin il y a aussi, cachés ici et là, d’étranges soleils noirs, monstres gloutons, mangeurs de corps célestes qui passent imprudemment à portée de leurs grandes mâchoires gravitationnelles. Les chimères de mes terreurs nocturnes. Ce sont des trous noirs, initialement appelés « astres occlus » parce que le terme « trou noir » évoquait trop celui que nous avons entre les jambes. Femme, ô vagin inépuisable… Au secours, ma trajectoire se met en spirale : faute de posséder une énergie suffisante pour y échapper, je vais inexorablement tomber dans l’un d’entre de ces pièges dissimulés au creux de l’espace intersidéral. Rien ce que ce qui entre dans le gouffre ne peut en sortir, jamais, pas même dans un rêve : il faudrait pour cela dépasser la vitesse de la lumière, ce qui est formellement interdit par la Relativité. Quand l’horizon est franchi, ma vitesse se met à augmenter prodigieusement, et par là même, ma taille à se réduire. Après une gigantesque accélération, me voilà réduite aux dimensions d’une particule élémentaire. Le temps s’est presque arrêté. Au loin, sur la Terre, les gens ne ...
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