1. Chroniques immortelles (18)


    Datte: 21/06/2018, Catégories: Divers,

    ... vient des États Unis et elle fait une thèse de sociologie pour le compte de l’université de Virginie. — Tu te fous de ma gueule… — Pas cette fois ma chérie. Il arrive que certaines restent dans le pays. Parfois elles sortent pour voir des hommes... Beaucoup d’histoires d’amour ont commencé ici entre ces murs… Et quand les unes et les autres ont eu ce qu’elles cherchaient ou atteint un but fixé, ou trouvé l’amour, elles quittent le harem pour se lancer dans le monde. C’est ce qui arrive aujourd’hui pour Leïla qui nous quitte pour prendre un poste qui l’attend dans un hôpital de Florence, en Italie. — Eh bien… Je n’aurai jamais imaginé çà. Et qui supervise leurs études ? — Magda. — Magda ? — Oui. Tu sais, elle est née il y a deux mille ans et elle a acquis forcément un énorme savoir. Et elle continue à apprendre. Elle n’a pas l’air comme çà, mais elle est professeur d’université diplômée à Harvard… A y réfléchir, c’est une belle réussite quand on sait qu’au début de sa vie, elle a commencé comme prostituée ! — Magda a été… une pute ? Oh, pardon ! — Oui, en Galilée, à l’époque du Christ. Mais… c’est une autre histoire. Je suis médusée. Une fois de plus l’univers des immortels m’apparaît bien plus riche et complexe que je ne l’aurai imaginé. Je regarde cette femme brune, heureuse et souriante, féliciter son élève en lui souhaitant le meilleur dans sa vie future… Combien d’autres secrets ais-je encore à découvrir au cours de la mienne ? Un avion attend Leïla devant le palais, ...
    ... lequel va l’emmener à Riyad ou un autre vol l’emmènera en Italie. Antinea va l’accompagner jusqu’à la capitale du royaume. Pour la circonstance, les deux femmes ont revêtu les traditionnels abaya et niqab, et je ne peux m’empêcher de sourire en voyant ma chérie ainsi vêtue. — Eh, oh, me lance t-elle, toi aussi tu a adopté le costume local ! — J’ai mis ce que je trouvais. Ou sont passées mes fringues ? — Ce que tu portais hier soir ? Dit-elle narquoise. Tu les a oubliées dans la salle. Elles sont au lavage. Il faut dire que tu étais dans un tel état hier soir… — Espèce de garce ! — Oui, moi aussi je t’adore, me dit-elle en me faisant un tendre baiser. A demain. Eh bien non, je ne l’accompagne pas. D’abord, je n’ai aucune envie de me balader avec une toile de tente sur les épaules. Et puis… un peu auparavant, Manuel et Jack m’ont proposé d’aller avec eux voir une curiosité géologique voisine du palais. J’ai accepté. — Tu sais monter à cheval ? Me demande Manuel. A cheval ? Non… mais je leur explique que sur Éden, je me suis souvent promenée à dos de centaure ! Pour cette balade, sur leurs conseils je porte un sarouel et une tunique, et j’ai passé un foulard sur ma tète. Ce n’est pas par convention ou pour une quelconque pudeur, mais le soleil tape dur ! Quant aux deux hommes, ils portent les traditionnels gandoura et keffieh. — Ça va Christine ? Me demande Manuel. Tu as l’air pensive. Tu n’es pas à l’aise sur le cheval ? — Oh si, tout va bien. C’est vous deux qui me déroutez. Vous ...
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