1. Chroniques immortelles (18)


    Datte: 21/06/2018, Catégories: Divers,

    ... êtes frères, mais je ressens votre énergie et la tienne Manu est infiniment plus forte que celle de Jack. Comment se peut-il? Les deux frères échangent un regard. Je devine qu’ils ont des consignes concernant les réponses à donner à mes questions. — C’est parce qu’en réalité, reprend Jack, nous sommes DEMI frères. Nous avons la même mère, mais pas le même père. Emmanuel est le fils du cheikh alors que le mien qui est aussi son père adoptif, était charpentier. Emmanuel est le fils unique du cheikh. On a eu deux autres frères, et trois sœurs. Mais à part l’une d’elle qui vit en ce moment aux États Unis, ils… ne sont plus de ce monde. Tu sais, il s’est passé pas mal de choses en deux mille ans dans la région… — Oh ? Je suis désolée. Mais… pourquoi as-tu dit « Emmanuel » ? — Parce que c’est mon nom de naissance, reprend ce dernier. Manu n’est qu’un diminutif. — Ah, OK… Et votre mère ? — Toujours en vie elle aussi. Elle parcourt le monde en faisant de l’humanitaire. Elle est du niveau du deuxième cercle maintenant, mais elle arrive parfois à guérir des malades ou des handicapés, comme un immortel du troisième cercle. Normalement, c’est interdit par notre code, mais notre mère s’en fiche ! Elle te plairait, elle a le même caractère que toi ! Tout en devisant, nous avons quitté le palais au petit trot et nous sommes enfoncés au milieu d’un désert total dans les montagnes à proximité, mélange de roches acérées et de ravines sablonneuses. Pas la moindre trace de vie, pas un buisson, ...
    ... pas un insecte, rien que du silence et du minéral. Et soudain, au détour d’une gorge, je découvre une immense vasque d’eau dont le fond semble se perdre dans les tréfonds de la terre. — Ça alors ! On se croirait à la fontaine de Vaucluse ! C’est quoi ce truc ??? — La comparaison est bonne, répond Emmanuel, sauf qu’ici, il s’agit d’un ancien tunnel de lave. La région est une zone volcanique active, tu sais ? Et cette eau provient des infiltrations dans les montagnes à des dizaines de kilomètres d’ici et ressort dans cette vasque. Il y a un captage souterrain qui prélève l’eau qui irrigue le palais et ses environs. Waw… La vasque fait bien dans les vingt mètres de diamètre. Un bleu profond, une eau cristalline, tout incite à la baignade ! — On peut faire plouf ? Dis-je toute excitée. — Bien sur, on est là pour çà. Il ne me faut que quelques secondes pour sauter du cheval et me débarrasser de mes vêtements. Je ne prend pas le temps de tâter l’eau, je plonge directement. Avec délice, je me laisse couler. Je prends mon aspect de sirène et en quelques battements de queue, pars en exploration vers les profondeurs obscures. Mais je ne vais pas loin. On ne voit rien, on ne sent rien, il n’y a pas la moindre trace de vie dans ces eaux. Quelques fines bulles s’échappent d’une fissure de la paroi, rappelant l’origine volcanique de ce trou d’eau, c’est tout. Je remonte et reprend mon aspect habituel. — Punaise qu’elle est bonne ! Dis-je aux deux hommes. Allez venez vite ! Emmanuel et jack ...
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