La meute
Datte: 23/06/2018,
Catégories:
grp,
amour,
cérébral,
conte,
portrait,
... pénètre son flair aiguisé, qu’il n’a pas franchi tous les obstacles pour posséder Alfa dans la paille. — Il va falloir te battre, à présent. Il se retourne. Je ne suis pas menaçant, mais il est résigné : il va devoir lutter pour conquérir les droits sur elle. Elle est nue, elle se recroqueville un peu et ramène impudiquement sa robe sur ses seins et ses cuisses. Parfois, l’homme est couard ; il se lève d’un bond, sans chaussures, la bite déjà pendante fouettant l’air dans sa course. Il se sauve par la croisée sans que j’aie envie de l’en empêcher. Ces soirs-là, la fête est triste. Je méprise Alfa pour avoir mal choisi son mâle, pour avoir tenté de s’accoupler avec un reptile à la place d’un loup. Pour l’avoir laissé sucer ses tétons dressés, respirer l’odeur de sa chatte en chaleur. Pour lui avoir permis de bander quelques secondes comme un vrai guerrier avant d’abandonner, sa queue encore tortillée comme celle d’un lézard en fuite. Elle fera semblant de se refuser à moi mais, humiliée, elle sait bien que je ne veux pas d’elle, de sa vulve à peine humide pour un pleutre. Lui sera obligé de disparaître avant le matin levant, exclu par la meute entière, ombre soumise collectivement déçue de ne pas assister à la fornication des dominants. Parfois, l’homme est courageux. Il livre bataille mais craint déjà que ses chances soient minces contre moi. Il me respecte parce que je suis encore le chef et qu’il n’a pas les dents assez acérées pour m’arracher les couilles. Alors, il se ...
... défend plus qu’il n’attaque, se laisse frapper, tombe la queue mortifiée entre les jambes, halète bruyamment, crache un peu de sang et de morve, me supplie avec des yeux effrayés, implore silencieusement une grâce, murmure une prière componctive. Lui ne sera pas obligé de fuir la meute au matin suivant. Il restera et assistera à mon maigre triomphe. Je ne suis pas fatigué. Il devra renifler de près l’odeur de la mouille d’Alfa saillie par moi. Il devra entendre au plus près de son oreille les cris du plaisir que je lui procure. Il devra regarder le flot de mon foutre débordant de sa chatte quand je déchargerai. Ensuite il devra même clore de sa langue la vulve dégoulinante de ma semence pour la retenir. Aux ventaux de la grange, le reste de la meute résignée, dans le sombre du dehors, observe d’un silence satisfait le coït des dominants. Parfois, l’homme est un héros. Il livre combat avec l’espoir de vaincre ou de mourir. La lutte est acharnée, inéluctable et sans merci. Il n’y a plus de chef, il n’y a plus qu’un futur chef, moi ou lui, car mon rang est mis en jeu aux yeux de tous. Les morsures infligées sont profondes et douloureuses, il saigne abondamment d’une plaie au ventre, un os de mon bras est brisé. Il m’arrive de gagner. Il m’arrive de perdre et je reste alors à gésir dans le vomi de ma défaite. Celui qui m’a vaincu se relève, pousse un brame terrifiant et s’approche en titubant de la femelle. Alfa lui sourit. Elle lèche sa plaie abdominale qui déjà se cicatrise de sa ...